La presse française revient largement ce matin sur l’assassinat dans le Nord du Mali de nos deux confrères de RFI, Ghislaine Dupont, et Claude Verlon.

Ghislaine Dupont, Claude Verlon, avec eux, c’est «la presse» qui a été assassinée samedi, rappelle Libération. Le journal est allé à la rencontre de leurs collègues, des confrères qui esquissent les portraits de deux «passionnés» d’Afrique. Elle, «une grande gueule», «très impliquée dans son travail», une femme qui «ne lâchait jamais le morceau». Lui, «toujours souriant et plutôt modeste malgré son excellente réputation», «connu pour sa débrouillardise dans des zones parfois difficiles».

«Aucune hésitation: on y retourne», répondent les journalistes endeuillés de RFI à ceux qui ont tués nos confrères. «La mort de Ghislaine et Claude est une raison de plus pour être présents» - c’est la seule certitude, au milieu de tant de questions. «Parmi toutes les mouvances et les groupuscules, qui a tué nos confrères? demande Libération. De quelle frange terroriste s’agit-il? Quelques jours après la libération des quatre otages d’Arlit, Aqmi est-il impliqué? Y a-t-il un lien entre les deux événements?».

L’assassinat nos deux confrères de RFI symbolise les difficultés à pacifier la ville de Kidal et avec elle, tout le Nord du Mali. 20 minutes évoque un  «règne du désordre» auquel l’opération  Serval n’est pas parvenue à mettre fin.

La France «se prépare à rester longtemps au Mali», d’après le Figaro, qui parle d’«une nouvelle guerre» et raconte que l’assassinat de nos confrères pourrait obliger le gouvernement français à maintenir une présence plus importante que prévu dans le nord. «La guerre au Mali est entrée dans une nouvelle phase, plus complexe que la première. Faute de solution politique aux revendications autonomistes du Nord, il paraît difficile d’envisager une stratégie de sortie. Le Mali avait offert à François Hollande en février dernier «le jour le plus important de (sa) vie politique». Il n’a pas fini de hanter ses nuits de président».

François Hollande et le gouvernement qui vont être de nouveau confrontés à une «semaine à hauts risques», d’après l’Opinion. Le journal évoque plusieurs plans sociaux qui doivent faire l’actualité dans les jours qui viennent.

François Hollande se dit décidé à resserrer les boulons de sa majorité. En attendant, il accepté de suspendre la mise en place de l’écotaxe. Vivement contestée en Bretagne, la mesure a encore fait l’objet de manifestations ce week-end, rapporte le Parisien.

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