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Pour la première fois depuis l'entrée en fonction du gouvernement israélien, Netanyahou s'est entretenu avec Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne . Le Premier ministre israélien a déclaré vouloir reprendre les négociations.
AFP - Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou s'est entretenu au téléphone avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et lui a affirmé qu'il voulait "coopérer et discuter" de la paix avec lui, selon un communiqué de la présidence du conseil.
"Le Premier ministre a rappelé la coopération et les discussions qui ont eu lieu entre eux dans le passé et il a noté son intention de recommencer à l'avenir afin de faire progresser la paix entre Israël et les Palestiniens", a ajouté le communiqué.
Il s'agissait du premier entretien téléphonique entre les deux hommes depuis l'entrée en fonction du gouvernement de droite de M. Netanyahou le 1er avril.
"Le président de l'Autorité palestinienne a téléphoné au Premier ministre pour lui présenter ses voeux à l'occasion de Pessah (la Pâque juive) et souligné la nécessité d'agir pour la paix", a ajouté le communiqué en affirmant que "l'entretien a été chaleureux et amical".
M. Netanyahou, dont le gouvernement s'appuie sur des partis de droite et d'extrême droite, a omis de parler lors de son discours d'investiture au parlement de parler d'un Etat palestinien.
Son ministre des Affaires étrangères, l'ultranationaliste Avigdor Lieberman, a pour sa part affirmé qu'Israël n'était pas lié par le processus enclenché lors de la conférence d'Annapolis (Etats-Unis) à la fin 2007 qui a relancé le processus de paix.
A l'étranger, les positions de M. Netanyahou ont été accueillies par un concert d'appels en faveur d'un Etat palestinien, y compris par le président américain Barack Obama.
Le président Abbas, qui a rencontré Ehud Olmert, le précédent Premier ministre israélien à plus de 20 reprises depuis la conférence d'Annapolis (Etats-Unis) pour tenter de parvenir à un accord de paix, avait affirmé ne pas se faire d'illusions.
"Benjamin Netanyahou n'a pas accepté la solution des deux Etats ou les accords déjà signés et ne veut pas arrêter la colonisation. C'est évident", avait déploré M. Abbas.
"Nous devons dire au monde que cet homme ne croit pas à la paix. Il faut mettre la balle dans le camp du monde entier pour qu'il fasse pression sur lui", avait-il ajouté.
Un ministre proche de Benjamin Netanyahou s'est pour sa part dit mardi dernier opposé à des concessions aux Palestiniens.
"La politique de concessions menée par les trois derniers gouvernements israéliens a été interprétée comme un signe de faiblesse par les Palestiniens et ne nous a pas rapprochés de la paix. Au contraire, cela nous en a éloigné", avait affirmé Gilad Erdan, ministre de l'Environnement et membre du Likoud, le parti de M. Netanyahou.
"Les trois derniers Premiers ministres (Ehud Barak, Ariel Sharon, Ehud Olmert) qui ont tenté de faire avancer l'idée d'un Etat palestinien n'ont abouti à rien", avait ajouté M. Erdan.
Lundi dernier, le président Obama avait affirmé devant le Parlement turc que "les Etats-Unis soutenaient fermement l'objectif de deux Etats, Israël et la Palestine, cohabitant dans la paix et la sécurité. C'est l'objectif que les parties concernées ont convenu d'atteindre dans la Feuille de route et à Annapolis".