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Nouveau raid israélien en Syrie, selon un officiel américain

Al-Arabiya et CNN, qui s'appuie sur une source américaine, ont annoncé jeudi qu'Israël avait mené un raid aérien en Syrie, la veille, contre une base militaire abritant des missiles destinés au Hezbollah. l'État hébreu se refuse à tout commentaire.

L’aviation israélienne a frappé, le 30 octobre, une base militaire syrienne près de Lattaquié, dans le nord-ouest de la Syrie, selon CNN, AP, et la chaîne saoudienne Al-Arabiya. Elle visait apparemment une cargaison de missiles que l’État hébreu craignait de voir tomber aux mains du mouvement chiite libanais, le Hezbollah, qui combat les rebelles aux côtés des forces syriennes.

Citant des "sources exclusives" qu'elle n'a pas nommées, Al-Arabiya a indiqué, jeudi soir, que "le bombardement a visé une cargaison de missiles sol-air, de fabrication russe, qui était destinée au Hezbollah au Liban". La chaîne américaine CNN cite anonymement un responsable de l'administration américaine qui avance la même thèse.
"Il n'y a pas de confirmation officielle mais un responsable de l'administration Obama a parlé à CNN et AP pour confirmer une attaque israélienne sur le sol syrien ", confirme Stanislas de Saint Hippolyte, correspondant FRANCE 24 à Washington.
"Les Israéliens et les Américains collaborent de manière très forte en matière de Défense. Il y a beaucoup de transactions entre les deux pays et certaines sources affirment que les Israéliens ne font pas une opération sans en référer à Washington à l'avance", poursuit Stanislas de Saint Hippolyte, expliquant la raison pour laquelle c'est un officiel américain qui confirme le raid israélien. 
Israël ne confirme pas mais n'infirme pas non plus

Des responsables du gouvernement israélien ont refusé de confirmer toute information concernant une telle attaque. "Nous ne commentons pas ces informations", a répondu un porte-parole du ministère israélien de la Défense, interrogé sur cette attaque.

Le gouvernement israélien s’était déjà dit prêt, à plusieurs reprises, à recourir à la force pour empêcher le Hezbollah d’acquérir des armes sophistiquées en provenance d’Iran, via la Syrie.
Au mois de mai, un haut responsable israélien avait affirmé que l'État hébreu avait mené deux frappes aériennes en trois jours en Syrie contre des armes, de production iranienne cette fois, mais également destinées au Hezbollah.
"Ce serait la cinquième frappe attribuée à l’État hébreu depuis janvier et, à chaque fois, la politique est la même : ils ne confirment pas mais ne nient pas non plus leur implication",  explique Gallagher Fenwick, correpondant de FRANCE24 à Jérusalem, avant d'ajouter que "le ministère de la Défense se borne à répéter que l’État hébreu fera tout ce qui est nécessaire pour empêcher les armes de tomber dans les mains des ennemis régionaux, comme le Hezbollah".