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"Enfin libres"

Presse française, Mercredi 30 octobre. Au menu de la presse française ce matin, la libération des quatre otages français d’Arlit.

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La presse française salue largement ce matin la libération des quatre otages d’Arlit.
Une seule émotion la joie, et un seul mot: «libres». Ils sont libres, titre le Parisien, qui évoque «la fin de trois ans d’enfer».
Pour 20 minutes, c’est «enfin»: enfin les otages sont libres, après plus de 1000 jours de captivité.
Enfin le «soulagement», à la Une de Libération. Le journal revient sur le rôle de Mahamadou Issoufou, et décerne une mention spéciale à Hollande, qui a «pris le risque d’une nouvelle doctrine», en déployant des «opérations d’envergure au Mali».
François Hollande l’a répété: pas question de payer. «Il y a aujourd’hui une réelle volonté de ne plus payer», confirme la journaliste Dorothée Moisan dans Libération. D’après elle, «le changement de doctrine» aurait été «précipité par la situation au Mali»: «il est alors devenu inconcevable de payer des djihadistes qui auraient pu en profiter pour acheter des armes alors qu’ils étaient en guerre contre la France».
«La France ne veut plus payer», assure également le Monde.
«Une rançon a sûrement été négociée». Antoine Glaser, spécialiste du continent africain, livre une analyse différente Metronews. «La position de la France, c'est de ne pas être en première ligne en tant qu'Etat. Mais s'il y a eu rançon, c'est possible que cela passe davantage par des financements industriels. Pour Areva, cela a été un traumatisme quand ses employés se sont fait enlever. Il est évident que pour un tel groupe, qui va bientôt exploiter la deuxième plus grande mine d'uranium du monde au Niger, il était extrêmement important de les faire libérer».
La Libération des 4 otages, hier, semble en tout cas valider la stratégie mise en oeuvre par François Hollande. Le président a annoncé lui-même la nouvelle depuis Bratislava, et il a eu, écrit Libération, le «triomphe modeste».
«Hollande était radieux, son costume présidentiel retrouvé», écrit le Parisien. «La libération des 4 Français a sonné comme une divine surprise».
La joie promet toutefois d’être de courte durée pour le gouvernement, pris dans le piège de l’écotaxe, dont la fronde bretonne a finalement eu raison. Un couac de plus, le Monde évoque «l’impasse dans laquelle se trouve l’exécutif».
Le pouvoir est «paralysé», « asphyxié» «par la montée des mécontentements », estime le Figaro.
«Un repli coûteux», titre la Croix, qui évoque un «désordre» auquel il va falloir effectivement mettre un terme.
Mais le plus remonté de tous est l’Humanité: «Demi-tour, droite», titre le journal, qui parle d’une concession faite «à l’UMP et au patronat»: «la suspension de l’écotaxe ressemble à une capitulation».

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