logo

ONU : Coup d'éclat de l'Arabie qui refuse son siège au Conseil de sécurité

Après avoir été élue pour la première fois comme membre non permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, l'Arabie saoudite a finalement refusé ce siège. Ce pays considère que le fonctionnement du Conseil de Sécurité l'empêche de résoudre les conflits.

L'Arabie saoudite a annoncé vendredi qu'elle refusait d'occuper son siège de membre non permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, après avoir été élue jeudi pour la première fois à cette position aux côtés du Tchad, du Chili, du Nigeria et de la Lituanie.

"Le royaume estime que la méthode et le mécanisme de travail du Conseil et sa politique de deux poids, deux mesures l'empêchent d'assumer convenablement ses responsabilités concernant la paix mondiale", a ainsi expliqué dans un communiqué le ministère saoudien des Affaires étrangères.

L'Arabie Saoudite ajoute qu'elle ne pourra pas occuper ce siège, tant que des réformes n'auront pas été engagées au sein de l'instance dirigeante des Nations Unies.

Depuis de longs mois, le Conseil de sécurité est notamment divisé sur la guerre civile en Syrie. La Russie et la Chine ont bloqué à trois reprises des résolutions condamnant la répression du soulèvement contre le régime de Bachar al-Assad, alors que l'Arabie saoudite soutient les rebelles.

De son côté, la France a déclaré, vendredi, "partager la frustration des Saoudiens" face à la Syrie, par la voix de son ministère des Affaires étrangères. Quant à la Russie, alliée de Bachar al-Assad, elle critique les raisons "étranges" de l'Arabie Saoudite pour refuser ce siège à l'ONU.

Les cinq pays élus jeudi doivent remplacer à partir du 1er janvier, et pour deux ans, l'Azerbaïdjan, le Guatemala, le Pakistan, le Maroc et le Togo.

Avec dépêches