Lauréate du prix Sakharov, la jeune activiste pakistanaise a interpellé le président Obama sur les attaques de drones américains dans son pays, à l'issue d'une rencontre avec le couple présidentiel à la Maison Blanche vendredi.
La jeune Pakistanaise Malala Yousafzaï, qui a été reçue par Barack Obama et son épouse, Michelle, vendredi 11 octobre à la Maison Blanche, a fait part de sa préoccupation au sujet "des attaques de drones qui alimentent le terrorisme", dans un communiqué rendu public à l'issue de la rencontre.
"Des victimes innocentes sont tuées par ces actions, qui nourrissent le ressentiment au sein du peuple pakistanais", a souligné Malala.
"Si nous concentrons nos efforts sur l'éducation, cela aura un grand impact", a-t-elle conclu, en invitant les États-Unis à développer une "plus grande coopération" avec le gouvernement pakistanais de Nawaz Sharif.
"Les États-Unis célèbrent le courage de Malala"
Malala, lauréate du prix Sakharov du Parlement européen jeudi 10 octobre, œuvre de manière "impressionnante et inspirée" pour le compte des jeunes filles au Pakistan, ont souligné les Obama lors de cette rencontre.
"Les États-Unis se joignent au peuple pakistanais, et à tant d'autres à travers le monde, pour célébrer le courage de Malala et sa détermination à promouvoir le droit de toutes les jeunes filles d'aller à l'école et de réaliser leurs rêves", a ajouté un communiqué de la Maison Blanche. "Nous saluons les efforts de Malala pour aider à réaliser ces rêves".
Des Taliban avaient tenté, le 9 octobre 2012, d'assassiner l'adolescente en lui tirant une balle dans la tête à cause de son combat en faveur de l'éducation des filles. L'adolescente, originaire de la vallée de Mingora dans la vallée de Swat, avait survécu grâce aux soins reçus en Grande-Bretagne.
Elle a depuis accédé au rang de militante internationale pour le droit à l'éducation et contre l'extrémisme religieux, et s'est notamment exprimée à la tribune des Nations unies.
Elle était considérée comme la favorite cette année pour le prix Nobel de la paix, qui est finalement revenu à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).
Avec dépêches