Le chef de l'État sortant, Abdelaziz Bouteflika, a décroché un troisième mandat présidentiel consécutif. Seul véritable enjeu de l'élection, le taux de participation a atteint 74 % des électeurs inscrits selon les chiffres officiels.
Sans surprise, les chiffres officiels donnent le président algérien sortant, Abdelaziz Bouteflika, largement vainqueur de l'élection présidentielle du 9 avril. Le ministre de l’Intérieur, Yazid Zerhouni, a annoncé ce vendredi que le président sortant avait été réélu avec 90,24 % des voix. Les autres candidats se partagent les miettes.
Le chef de l’État améliore son score de cinq points par rapport à la dernière présidentielle. En 2004, il avait recueilli 85 % des suffrages.
Les télévisions algériennes diffusaient, dès jeudi soir, des scènes de partisans de Bouteflika en liesse.
Louisa Hanoune, présidente du Parti des travailleurs (PT, trotskiste), est arrivée en deuxième position avec 4,22% des suffrages.
Viennent ensuite Moussa Touati, président du Front national algérien (FNA, nationaliste) avec 2,31%, Djahid Younsi (El Islah, islamiste modéré) avec 1,37%, Ali Fawzi Rebaïne (AHD-54, nationaliste) avec 0,93% et Mohamed Saïd (Parti de la Justice et liberté, PJL, islamique modéré) crédité de 0,92%.
La seule inconnue du scrutin résidait dans le taux de participation. Le ministre de l’Intérieur, Yazid Zerhouni, avait annoncé, jeudi soir, que celui-ci s’élevait à 74,11 %. Un taux en hausse par rapport aux précédentes consultations électorales.
L’opposition accuse
Certains candidats ont accusent les autorités de fraude. Moussa Touati, troisième du scrutin, a dénoncé un taux de participation "exagéré".
Mohammed Saïd, dernier, va plus loin dans ses accusations et incrimine ses adversaires perdants : "des partis politiques ont joué le jeu de l’administration", confie-t-il au micro de FRANCE 24.