L'ancien président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, a créé la surprise mercredi en appelant les parlementaires de son parti à voter la confiance au gouvernement d'Enrico Letta, renonçant ainsi à le faire chuter.
Il a soudainement changé son fusil d'épaule. L'ancien président du conseil italien Silvio Berlusconi a créé la surprise mercredi en appelant les parlementaires de son parti à voter la confiance au gouvernement d'Enrico Letta.
"Nous avons décidé, non sans débat interne, de voter la confiance", a déclaré le Cavaliere dans une courte allocution au Sénat, quatre jours après avoir provoqué une crise politique.
La colère grondait en effet dans les rangs du PDL, le parti du Peuple et de la Liberté, depuis que Silvio Berlusconi, son chef, a contraint dimanche cinq ministres de son parti à démissionner.
Cette stratégie – fomentée par l’ex-président du Conseil, menacé d’une expulsion du Sénat et d’une levée de son immunité parlementaire après la confirmation de sa condamnation pour fraude fiscale, en août dernier – risquait de faire plonger l’Italie dans une grave crise politique. Certains analystes qualifiaient même le comportement de Berlusconi de "fou".
Prenant acte des engagements d'Enrico Letta pour réduire la pression fiscale et garantir la responsabilité des magistrats, Berlusconi a finalement appelé à voter la confiance au gouvernement qu'il souhaitait faire tomber la veille. Son allocution au Sénat a été accueillie par un silence stupéfait.