
La paralysie qui frappe le gouvernement fédéral américain a des conséquences au-delà des frontières des États-Unis, puisque les cimetières militaires américains sont contraintes de fermer, notamment celui d'Omaha Beach en Normandie.
Les conséquences du "shutdown" aux États-Unis dépassent les frontières américaines. Les cimetières militaires américains sont contraints de fermer leurs portes, comme nombre d'institutions du gouvernement fédéral américain.
itOr, certains de ces lieux de sépultures, gérés par l'American Battle Monuments (ABMC) qui s'occupe des sites où sont enterrés les Américains morts pendant les deux guerres mondiales, se trouvent en France.
"En raison de l'absence de financement pour son fonctionnement, les cimetières et les monuments de l'ABMC sont fermés temporairement", peut-on lire sur le site internet de l'agence américaine.
"L'ABMC reprendra son activité normale lorsque de nouvelles mesures budgétaires seront adoptées au Congrès et promulguées par le président des États-Unis", indique également le message.
Inquiétude des commerçants locaux
Plusieurs cimetières, dont celui de Suresnes (Hauts-de-Seine) arboraient un écriteau précisant en anglais et en français : "en raison de la fermeture du gouvernement des États-Unis, ce site est fermé au public".
A Saint-Laurent-sur-Mer (Calvados), près du cimetière américain de Colleville-sur-mer dont les 9 300 croix surplombent Omaha Beach et attirent plus d'un million de visiteurs par an, une restauratrice qui a souhaité conserver l'anonymat s'inquiète de cette fermeture inopinée.
"Aujourd'hui il y avait du monde. J'ai eu 80 à 90 personnes. Tout le monde ne parlait que de la fermeture. Les gens ne savaient pas. Même les guides ont amené les touristes. Mais demain si le cimetière est toujours fermé, cela risque d'avoir des répercussions sur notre activité", a-t-elle expliqué à l'AFP.
Dans les cimetières américains de l'est de la France, dont celui de Saint-Avold (Moselle) qui compte plus de 10 000 tombes, personne ne répondait au téléphone.
Au cimetière militaire de la Somme à Bony (Aisne), un employé a confirmé à l'AFP que les cimetières américains étaient "tous fermés" et que les employés "restent à la maison, mais ils seront payés car nous sommes sous la loi française". "Oui, ce sont des vacances gratuites", a-t-il plaisanté.
Christopher Palmer, un porte-parole de l'ambassade américaine à Paris, a confirmé l'information, en précisant toutefois que l'ambassade et les services consulaires restaient ouverts.
Avec dépêches