Pour tenter de calmer la colère des Soudanais qui manifestent depuis plusieurs jours contre la suppression des subventions sur le prix du carburant, le président Omar el-Béchir a promis de relever le salaire minimum.
Face au mécontentement populaire déclenché par la suppression des subventions sur le carburant - qui a conduit au doublement du prix de l’essence - , le président soudanais, Omar el-Béchir, a promis, dimanche 29 septembre, de relever le salaire minimum et la paie des fonctionnaires.
itL’agence de presse officielle Suna a rapporté que l’exécutif a engagé des préparatifs pour augmenter les rémunérations des fonctionnaires au mois d’octobre et relever le salaire minimum rétroactivement depuis janvier.
33 morts, selon un bilan officiel
Depuis une semaine, de nombreuses manifestations secouent le pays, confronté à une grave crise économique depuis sa scission avec le Sud, en 2011. Le pays a perdu les trois quarts de sa production de pétrole.
De nouveaux rassemblements ont encore rassemblé, dimanche, un millier de personnes dans le quartier de Burri à Khartoum et à Port-Soudan, sur la mer Rouge, pour réclamer des réformes économiques et la démission du président Omar el-Béchir. La police n’est pas intervenue.
Les manifestations de vendredi ont toutefois été violemment réprimées. Le bilan officiel est de 33 morts tandis que des militants soudanais des droits de l’Homme avancent un bilan de plus de 100 tués.
Omar el-Béchir, au pouvoir depuis un coup d’État en 1989, a pour l’heure évité une révolte inspirée du Printemps arabe, notamment du fait de l’incapacité de l’opposition à surmonter ses divergences, mais la corruption et l’inflation galopante pèsent sur les Soudanais.
Avec dépêches