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Les républicains votent un report de la réforme de santé d'Obama

Les républicains de la Chambre des représentants ont prolongé la bataille budgétaire dans la nuit de samedi à dimanche, en conditionnant le financement de l'État fédéral à un report de l'entrée en vigueur d'Obamacare, prévue mardi.

Les adversaires républicains de Barack Obama ont relancé la bataille budgétaire en votant, dans la nuit de samedi à dimanche 29 septembre, un projet de budget amendé reportant l’entrée en vigueur de la réforme de santé phare du président américain.

Forts de leur majorité à la Chambre des représentants, les élus républicains ont fait adopter un projet de loi provisoire qui financerait les opérations de l'État fédéral jusqu'au 15 décembre, reporterait d'un an l'entrée en vigueur de la réforme du système de santé, qui doit s'appliquer pleinement à partir de 2014, et supprimerait une taxe sur les appareils médicaux créée par cette loi.

"Chantage budgétaire"

Ce vote de la Chambre des représentants renforce la perspective d’une fermeture des services fédéraux pour la première fois depuis dix-sept ans à compter de mardi 1er octobre, début de l’exercice fiscal. Le Congrès américain, divisé entre une Chambre des représentants contrôlée par les républicains et un Sénat à majorité démocrate, doit se mettre d'accord et voter un texte similaire sur le budget d’ici deux jours, faute de quoi des centaines de milliers de fonctionnaires pourraient être mis en congés sans solde dès mardi matin.

Néanmoins, pour éviter tout retard dans le versement des soldes des militaires, les républicains ont fait adopter à l'unanimité un second texte samedi pour garantir le paiement normal des soldats quoi qu'il arrive, une résolution que les sénateurs devront aussi approuver pour qu'elle devienne réalité.

Le chef de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid, a déclaré que le Sénat, qui ne se réunira pas avant lundi 14h00 (18h00 GMT), n'acceptera pas la remise en cause de l'"Obamacare", qui élargit l'assurance-maladie aux plus démunis. Barack Obama a déjà annoncé qu’il ne céderait pas à ce qu’il considère comme un "chantage" budgétaire, laissant planer la menace d’un véto présidentiel dans le cas improbable où le projet de loi républicain serait adopté par le Congrès.

Avec dépêches