Les femmes de chambre et agents de service, en majorité des sous-traitants, de l'hôtel Park Hyatt de Paris-Vendôme ont manifesté vendredi devant l'établissement pour réclamer de meilleures conditions de travail.
C’est une manifestation qui n’est pas passée inaperçue, dans un des quartiers les plus chics de Paris. Vendredi 20 septembre, femmes de chambre, valets et équipiers ont brandi des drapeaux CGT et hurlé leurs revendications devant le bâtiment où ils travaillent, le Park Hyatt Paris-Vendôme, un élégant hôtel 5 étoiles rue de la Paix.
Qu’ils soient sous-traitants pour la plupart ou employés directement par l’hôtel pour sept d’entre eux, une soixantaine de personnes au total ont réclamé une amélioration de leurs conditions de travail sur le trottoir d’une des rues les plus huppées de la capitale. Ils n’en sont pas à leur coup d’essai, puisqu’ils avaient déjà fait grève et manifesté le 12 septembre. Parmi leurs exigences, se faire embaucher par le groupe Hyatt, obtenir un treizième mois et se faire payer les heures supplémentaires. Prochaine étape : organiser un "défilé de mode alternatif" lors de la fashion week la semaine prochaine.
"La lutte des classes, c'est ici", pouvait-on notamment lire sur leurs panneaux. "La direction a voulu insister sur le fait que la grève était uniquement un problème de sous-traitance, mais ce n'est pas vrai. De nombreux collègues du groupe nous soutiennent, mais craignent des représailles", a déclaré Harold Kreyder, voiturier-bagagiste et délégué syndical CGT.
La direction veut un règlement rapide
De son côté, la direction de l'hôtel renvoie le règlement du conflit à son prestataire : "Park Hyatt Paris Vendôme n'est aucunement partie prenante au conflit en cours entre le prestataire et ses salariés", a-t-elle souligné dans un communiqué. "Nous regrettons bien évidemment cette situation et, sans chercher à nous immiscer dans ce qui relève de la stricte compétence de notre prestataire, nous lui avons indiqué notre souhait d'en voir le règlement rapide, par un accord avec ses salariés, dans l'intérêt de chacune des parties et afin qu'il soit en mesure d'assurer les prestations qu'il s'est engagé à fournir et que les clients de notre hôtel sont en droit d'attendre", a ajouté la direction.
Les salariés de la sous-traitance ont été encouragés par la récente victoire des 22 femmes de chambre et gouvernantes des hôtels Campanile et Première classe de Suresnes (Hauts-de-Seine), intégrées à compter du 1er août au sein de leur société, le groupe Louvre Hôtels.