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La Côte d'Ivoire refuse de transférer Simone Gbagbo à la CPI

La Côté d'Ivoire a refusé de transférer Simone Gbagbo, l'épouse de l'ancien chef d'état Laurent Gbagbo, à la Cour pénale internationale. Elle est poursuivie pour "crimes contre l'humanité" commis pendant la crise ivoirienne de 2010 à 2011.

Il aura fallu plus d'un an et demi aux autorités ivoiriennes pour prendre cette décision. Le gouvernement ivoirien a annoncé, vendredi 20 septembre, qu'elles refusaient de transférer devant la Cour pénale internationale (CPI) Simone Gbagbo. L'épouse de l'ex-président Laurent Gbagbo est poursuivie, à l'instar de son mari, pour crimes contre l'humanité après les violences post-électorales en Côte d'Ivoire de 2010-2011.

Réuni lors d'une session extraordinaire, le Conseil des ministres, "a décidé de présenter une requête en irrecevabilité et de surseoir à exécuter le mandat d'arrêt émis par la CPI le 29 février 2012" à l'encontre de l'ancienne Première dame, selon le communiqué gouvernemental.

"Cette décision du conseil vise à faire juger Mme Gbagbo en Côte d'Ivoire (...) par les juridictions ivoiriennes, qui sont aujourd'hui réhabilitées et à même de lui faire un procès juste et équitable garantissant les droits de la défense", indique le texte, précisant que "le gouvernement déposera incessamment sa requête au greffe de la CPI".

Laurent Gbagbo transféré à la CPI fin 2011

Arrêtée en avril 2011, l'ex-Première dame ivoirienne, Simone Gbagbo, avait été placée en détention à Odienné (nord-ouest), après la crise postélectorale née du refus de l'ancien président Gbagbo de reconnaître sa défaite face à son adversaire, Alassane Ouattara, lors de l'élection de novembre 2010. Les troubles avaient fait quelque 3 000 morts.

Née en 1949, l'ex-Première dame est également poursuivie par la justice ivoirienne pour génocide et crimes de sang, atteinte à la sûreté de l'État et infractions économiques.

Les autorités ivoiriennes ont livré, fin 2011, Laurent Gbagbo à la CPI. Abidjan semble toutefois enclin à faire juger d'autres responsables des violences dans ses propres juridictions.

Le régime d'Alassane Ouattara est régulièrement accusé de favoriser une "justice des vainqueurs", aucune figure de son camp n'ayant été inquiétée pour les graves crimes commis durant la dernière crise.

Avec dépêches