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Selon Curiosity, il y a très peu de chances de trouver de la vie sur Mars

Les recherches menées par la sonde Curiosity, qui arpente Mars depuis un peu plus d'un an, ont montré que l'atmosphère de la planète contenait très peu de méthane, ce qui réduit considérablement les chances de trouver de la vie sur la Planète rouge.

Pas de méthane, pas de vie potentielle. Voilà en substance la triste conclusion des scientifiques après expertise des données recueillis par la sonde américaine Curiosity envoyée sur Mars en août 2012. A la grande surprise de la NASA, les nombreuses mesures de l’atmosphère martienne effectuées par un spectomètre laser fixé sur le robot n’ont pas abouti à la détection de méthane. Cela réduit considérablement l’espoir de trouver de la vie sur Mars, ce gaz étant la signature d’activités biologiques.

"Cela réduit la probabilité de l'existence actuelle de microbes martiens produisant du méthane, mais il ne s'agit là que d'un seul type de métabolisme bactérien. Nous savons que, sur Terre, il existe de nombreux micro-organismes qui ne produisent pas de méthane", a souligné Michael Meyer, responsable scientifique de l'exploration de Mars à la NASA.

"Il aurait été formidable de trouver du méthane mais nous sommes très confiants dans l'exactitude de nos mesures", ajoute Chris Webster, du Jet Propulsion Laboratory de la Nasa: "Nous avons fait des prélèvements répétés du printemps à la fin de l'été, mais il n'y a pas de signe de méthane".

Depuis 10 ans, des scientifiques avaient fait part d'observations de panaches de méthane dans l'atmosphère de la Planète rouge. En mars 2003, un groupe avait même mesuré un nuage de méthane de 19 000 tonnes près de l'équateur de la planète. Mais ces observations avaient été faites depuis la Terre ou par des orbiteurs tournant autour de Mars.

Une possible vie dans un lointain passé

La plus forte concentration de méthane qui pourrait être présente dans l'atmosphère de Mars sans être détectée par le spectromètre laser de Curiosity ne pourrait pas dépasser 10 à 20 tonnes par an, selon Sushil Atreya, de l'Université du Michigan, un des co-auteurs de ces travaux.

Ces volumes sont environ 50 millions de fois moins grands que le taux de méthane entrant dans l'atmosphère terrestre.

Arrivé sur l'équateur martien le 6 août 2012, Curiosity, le robot explorateur à six roues le plus sophistiqué jamais envoyé sur une autre planète, a déjà établi que la Planète Rouge avait été propice à la vie microbienne dans son lointain passé.

Ces dernières semaines, le robot a repris sa route vers le mont Sharp, principale cible d'exploration de la mission de deux ans. Son périple durera plusieurs mois, d'autant que Curiosity s'arrêtera en chemin pour analyser des formations géologiques intéressantes.

Le pied du mont Sharp suscite un grand intérêt en raison de différentes couches sédimentaires qui pourraient permettre de dater les périodes durant lesquelles Mars était propice à la vie, indique la Nasa.

Avec dépêches

Tags: Sciences, Nasa, Mars,