![Tuerie de Marikana : la police sud-africaine a menti, selon la Commission d'enquête Tuerie de Marikana : la police sud-africaine a menti, selon la Commission d'enquête](/data/posts/2022/07/18/1658160014_Tuerie-de-Marikana-la-police-sud-africaine-a-menti-selon-la-Commission-d-enquete.jpg)
La police sud-africaine a été accusée jeudi d'avoir menti sur la tuerie de Marikana, qui a causé la mort de 34 mineurs en grève en août 2012, par la commission chargée d'enquêter sur cette fusillade, la pire depuis la fin de l'apartheid.
La police sud-africaine aurait menti sur les circonstances du massacre de Marikana. C'est en tous cas l'accusation qu'a portée jeudi la commission d'enquête sur la tuerie de 34 mineurs par les forces de l'ordre en août 2012. Un drame qui avait bouleversé l'Afrique du sud et déclenché une flambée de violence dans les mines.
"Nous avons obtenu des documents prouvant que la version de la police sur les événements de Marikana (...) ne correspond pas à la vérité", affirme la Commission dans un communiqué, sans donner aucun détail sur le contenu de ces documents.
Des éléments de preuve dissimulés
La Commission évoque aussi des éléments de preuve apparemment dissimulés aux enquêteurs par la police, et d'autres contrefaits et anti-datés après les faits. La principale question à laquelle doit répondre la Commission est de savoir si les policiers ont raison d'affirmer qu'ils étaient en état de légitime défense quand ils ont tiré.
Le 16 août 2012, la police sud-africaine, débordée par des grévistes hostiles, employés par le groupe britannique Lonmin, a ouvert le feu sur la foule à la mine de platine de Marikana, à une centaine de kilomètres de Johannesburg (nord).
Dans les jours et les semaines suivant le massacre, des journalistes sud-africains et des témoins avaient affirmé qu'une partie des victimes avaient été pourchassées par la police après la fusillade, et abattues ou achevées par des balles tirées dans le dos ou à bout portant.
Cette tuerie est sans précédent depuis la fin du régime raciste de l'apartheid. À ce jour, aucun policier n'a été inquiété.
Avec dépêches