Le parquet général égyptien accuse le Hezbollah de préparer des attentats sur son sol. Une accusation qui pourrait porter un coup sévère aux relations entre Le Caire et l'Iran, principal soutien du mouvement chiite libanais.
REUTERS - Les autorités égyptiennes ont accusé mercredi le Hezbollah de préparer des attentats sur le sol égyptien, une hypothèse qui risque de porter un coup sévère aux relations entre Le Caire et l'Iran, principal soutien du mouvement chiite libanais.
Le parquet général a annoncé l'ouverture d'une enquête sur des accusations selon lesquelles le Hezbollah a recruté une cellule forte de 49 membres chargés de frapper en Egypte, l'un des principaux alliés des Etats-Unis au Proche-Orient.
En dédut d'année, le Hezbollah avait provoqué la colère du Caire en l'accusant de complicité avec Israël à propos du bouclage de la bande de Gaza.
"Le parquet a reçu une note de la sûreté nationale sur des informations, confirmées par des interrogatoires, concernant l'envoi par la direction du Hezbollah d'éléments dans notre pays pour enrôler des sympathisants (...) avec, pour objectif, de mener des attaques sur le sol égyptien", indique un communiqué du parquet égyptien.
Le groupe envoyé en Egypte a tenté de surveiller les mouvements de bateaux dans le canal de Suez, la frontière entre l'Egypte et Gaza ainsi que les sites touristiques de la péninsule du Sinaï, toutes informations relayées au mouvement libanais.
Le groupe, selon le parquet égyptien, a aussi tissé des liens avec la pègre pour fabriquer de faux passeports et créer des sociétes servant d'écran à des activités d'espionnage.
Aucune précision n'est fournie sur les projets d'attaques, le parquet se bornant à accuser le Hezbollah à chercher à propager l'idéologie chiite en Egypte, centre du sunnisme dans le monde arabe.
Mardi, un avocat du Hezbolah avait annoncé qu'une cinquantaine d'hommes, dont des Egyptiens, des Palestiniens et des Libanais, avaient été interrogés samedi parce qu'ils étaient soupçonnés d'aider le Hezbollah et le Hamas palestinien.