Au menu de cette revue de presse internationale, la Syrie à la manœuvre en coulisses. Alors que Russes et Américains, à Genève, tentent de trouver une issue au dossier sur les armes chimiques de Bachar al-Assad, Damas déplace ses stocks sur une cinquantaine de sites. Manœuvres aussi au mépris des résolutions de l'ONU, de la Corée du Nord qui remet en service l'un de ses réacteurs nucléaires... La Chine, elle, s'attaque à sa pollution atmosphérique.
En Syrie, alors que des tractations sont en cours à Genève, Damas est à la manœuvre.
C’est une information du Wall Street Journal. Une unité militaire secrète syrienne, l’Unité 450, est en train d’éparpiller le stock d’armes chimiques sur le terrain. Le régime aurait même déplacé ses armes vers 50 sites différents. Son objectif : compliquer leur localisation mais aussi toute frappe qui viserait à les détruire.
On apprend aussi que de premières dispersions ont été entamées il y a un an environ. Concentrées alors sur quelques sites dans l’ouest du pays, ces armes ont déjà été déplacées vers une douzaine de sites.
Pour accréditer son information, le quotidien cite des officiels américains et du Moyen-Orient. Ces derniers s’interrogent déjà sur la mise en œuvre de la proposition russe qui vise à détruire les stock d’armes chimiques de la Syrie.
Mais alors que la diplomatie semble reprendre ses droits à Genève avec le face-à-face russo-américain, à Damas on respire de nouveau. C’est l’espoir qui renaît dans la capitale syrienne. C’est ce que nous livre le reporter Jonathan Steele, du Guardian, avec une photo de jeunes femmes qui mangent des glaces dans le vieux Damas. Certaines sortent même "avec leurs enfants dans une poussette", décrit-il. Ces Syriens veulent croire que le spectre d’une attaque est bien en train de s’éloigner. Le journaliste raconte alors ses rencontres avec plusieurs Syriens. Ceux qui ont supporté l’insurrection au début disent vouloir aujourd’hui une solution politique car "en deux ans et demi, il n’y a eu aucun progrès" avoue l’un d’eux. Il n’y a même plus que "la misère et le manque de travail".
Mais il n’y a pas que les armes chimiques de Bachar al-Assad qui inquiètent la communauté internationale. Il y a aussi la Corée du Nord nous dit "The Independent". Profitant peut-être de l’attention internationale détournée sur la Syrie, le pays serait en train de relancer son site nucléaire de Yongbyon. Un site fermé il y a 5 ans, dans le cadre d’un accord de désarmement. Des faits que redoute un centre de recherche américain qui a observé des fumées blanches, une vapeur au-dessus du site. Le réacteur, qui aurait été remis en route, est capable de produire 6 kg de plutonium par an. Pyongyang aurait alors les moyens de fabriquer une bombe atomique par an, dès l’année prochaine.
Un redémarrage illustré de façon ironique par un dessin, dans le International Herald Tribune. On y voit Kim Jong Un activer tranquillement son réacteur nucléaire - au mépris de Washington et des résolution du Conseil de sécurité. Et tout cela sous les jumelles de l’Oncle Sam, plutôt soulagé, qui commente : "Au moins ce n’est pas du gaz sarin."
Des nuages à présent, mais en Chine. Pékin a décidé de prendre le problème de la pollution à bras le corps.
Oui, c’est à lire dans le China Daily - le pays a décidé de durcir sa législation en matière de pollution et a initié un plan d’action. Du jamais vu après les graves pics de pollution du début de l’année. Ce plan fixe les objectifs de qualité de l’air pour 338 villes, dans les 5 prochaines années.
Les particules en suspension respirables doivent au moins baisser de 10% d’ici 2017. De 15 à 20% dans certaines régions. Pour cela, l’État voudrait baisser la production de charbon ou d’acier, par exemple. Certains véhicules à moteur devraient aussi être interdit d’ici 2017. Preuve qu’il était temps de passer à l’action : cette photo du siège de la CCTV – la chaine d’État est pour le moins éloquente.
En janvier dernier, elle était presque dissimulée derrière un nuage de pollution. En début d’année, une épaisse brume semblable recouvrait 2 millions et 700 000 kilomètres carrés du pays, affectant plus de 600 millions de personnes.
Et alors que les Etats-Unis et la Russie tentent de trouver un compromis politique pour résoudre la question des armes chimiques en Syrie, il y a ceux qui pensent que, quoiqu’il arrive, la fin du monde approche. Ce sont des scientifiques et des philosophes britanniques d’Oxford et Cambridge - et pas des moindres. Parmi eux, le physicien Stephen Hawking. Ces experts sont décidés à mettre en place des scénarios catastrophe de fin du monde. C’est à lire dans The Independent. Leur but : faire en sorte que les politiques anticipent ces scénarios et s’y préparent. Dans un monde où les réseaux et les technologies occupent une place de plus en plus importante, les Etats sont de plus en plus vulnérables. Selon ces scienfiques, ces scénarios de fin du monde prendraient la forme de cyber-attaques, d’attaques bio-terroristes, de pénuries alimentaires – la fin du monde pourrait être une pandémie mondiales avec un virus qui se développe avant l'apparition d’un vaccin. Beau programme !