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"FN : le poison arrive en ville"

A la Une du Figaro : la gauche rattrapée par la colère fiscale. On l’a appris dans la presse cette semaine : les contours du budget 2014, qui ont fuité 15 jours avant son annonce en Conseil des ministres, prévoient de nouvelles taxes. Conséquence : l'annonce sème le trouble à gauche, à six mois des municipales et au moment où les Français s’apprêtent à recevoir leur avis d’imposition. Pour Le Figaro, "la gauche s’inquiète désormais d’un raz-le-bol de l’électorat".

La fiscalité est même devenue une pomme de discorde entre l’Exécutif et la majorité, nous dit le quotidien. Des difficultés accentuées par "des maladresses de communication", des "cafouillages" du gouvernement. La majorité a elle aussi été surprise par les fuites sur le budget.

Mais, finalement, tout cela était presque prévisible, conclut Le Figaro dans son édito. La faute à une "mortelle addiction". Car, quand ils parlent d’impôts, les socialistes font penser à des "fumeurs qui enchainent cigarette sur cigarette en promettant de mettre fin à leur addiction". Le célèbre 'j’arrête demain' s’appliquerait aussi à la fiscalité. Résultat : les Français sont en colère car ils se rendent bien compte, rapporte le journal, que le gouvernement augmente les impôts car il ne sait rien faire d’autre.

A six mois des municipales, les craintes de nouvelles taxes inquiètent l’opinion, mais aussi les partis de droite comme de gauche… Une question se pose : quel sera l’impact électoral de cette question fiscale ? Libération tente d’y répondre avec un titre alarmant "Le poison FN" ou quand "le FN arrive en ville".

Un peu partout "des petits soldats montent au front" pour battre campagne et vendre "Marine Le Pen" dans les cantons et les communes. L’extrême droite est à l’offensive, assure le journal. Son objectif : obtenir quelques villes vitrines, voire de grosses villes, et mettre en place un enracinement militant durable. Dans cette stratégie de reconquête, exit aussi les vieux militants, le FN veut renouveler profondément ses têtes de liste. Ces candidats sont souvent jeunes : 26 % ont moins de 40 ans et sont parfois propulsés pour la première fois sur le devant de la scène. Un tiers sont même des primo candidats

"Des jeunes, du dynamisme, mais il faut s’en méfier"… nous dit Libération. Le FN prolifère, peut-on lire dans l’édito… Derrière ce rajeunissement du parti, les visages affables de Marine Le Pen et ses discours moins outranciers - cela ne change rien au fond -, les convictions haineuses et le rejet des immigrés est toujours là. Le poison se distille et le quotidien demande : "A qui la faute?" Au discours pervers de Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle ou à ceux de l’UMP, qui dénoncent le FN tout en vantant ses idées. L’antidote au poison alors ? Le courage politique. L’UMP doit avoir le courage d’établir "un cordon sanitaire" avec le FN, nous dit le quotidien. La gauche, quant à elle, doit aussi prendre part au traitement en allant à la rencontre des populations des campagnes et des banlieues lointaines, accablées par la crise et le sentiment d’abandon.

La Syrie et le bras de fer entre américains et russes à Genève également à la Une de la presse française… Un bras de fer où Moscou mène la partie à Genève, titre le Figaro. Moscou, qui présente un plan en 4 étapes pour permettre la neutralisation du stock d’armes chimiques de son allié syrien. Et pour gagner ce face-à-face, les Russes ont un atout de taille : Serguei Lavrov, leur ministre des Affaires étrangères. Le nouveau Monsieur Niet. Le journal nous dresse son portrait. A 63 ans, ce diplomate hors pair a passé dix ans aux Affaires étrangères à Moscou et dix-sept à l’ONU. La diplomatie n’a donc aucun secret pour lui. Le Figaro le décrit comme un "diplomate onctueux bavardant dans sa résidence moscovite un verre de whisky à la main", mais aussi comme "un aventurier lorsqu’il fait du rafting dans les rivières de l’Ataï". C’est quelqu’un de "souple et rigide, maniéré et brutal". Dans l’affaire syrienne, il incarne le visage intransigeant de la Russie.

Même point de vue à lire dans le Monde, l’artisan du blocage y est décrit comme un "animal à sang froid", "exécuteur zélé aux ordres du Kremlin".

Un tout autre sujet à présent, mais qui intéresse aussi la presse française : le mariage des prêtres…C’est une phrase du numéro 2 du Vatican dans une interview "le célibat n’est pas un dogme" qui a relancé le débat jeudi - un débat vieux de plusieurs siècles. C’est une rupture, peut-on lire dans l'édito du Parisien. Après des siècles de conservatisme et d’immobilisme, c’est une nouvelle ère qui s’ouvre sous le pontificat du pape François. L’Eglise accepte enfin le débat. L’obligation de choisir entre la soutane et l’alliance n’est pas inscrite dans le marbre. C’est une règle qui date d’ailleurs du XIIe siècle, rappelle le journal : elle peut donc être défaite. Dans l’église orientale, les hommes mariés peuvent déjà être ordonnés et, signe que les choses progressent, en 2009 le pape Benoit XVI avait déjà autorisé des prêtres anglicans mariés à rejoindre le clergé latin. Alors, que l’on soit d’accord ou pas, l’important dans la vie c’est de prendre les choses du bon côté…

Voltaire le disait déjà en son temps "je me suis mis à être gai car c’est bon pour la santé" et bien il avait raison - car les pensées positives sont bonnes pour la santé - et elles réduisent la mortalité. C’est le résultat d’une étude citée par le Figaro et publiée dans la revue internationale "Circulation". On y apprend que pour avoir des pensées positives, il faut aussi avant tout faire du sport. Des chercheurs danois ont fait remplir des questionnaires, en 2005, à près de 600 patients qui avaient une maladie cardiovasculaire. Cinq ans plus tard, il ont observé une réduction de la mortalité chez 40% de ceux qui avaient un meilleur moral !