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Moscou et Washington ont décidé vendredi d'une nouvelle réunion fin septembre à New York, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, afin de tenter de fixer une date pour la conférence de paix sur la Syrie baptisée "Genève 2".

La conférence "Genève 2" va-t-elle finalement voir le jour ? Lors de leur deuxième journée de pourparlers vendredi 13 septembre, le secrétaire d’État américain John Kerry et son homologue russe Sergueï Lavrov ont décidé de se retrouver à New York fin septembre, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, pour fixer une date à cette conférence de paix sur la Syrie.

"Nous allons nous retrouver à nouveau à New York autour du 28 septembre (...) pour voir s'il est possible de trouver une date pour la conférence", a ainsi déclaré le secrétaire d'État américain après une réunion avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et l'émissaire des Nations unies et de la Ligue arabe pour la Syrie Lakhdar Brahimi. 

Le chef de la diplomatie américaine a par ailleurs qualifié ces deux jours de réunion de "constructifs". "Tous deux, Sergueï Lavrov et moi, nos pays, nos présidents sont très préoccupés par les morts et les destructions, les actes des deux parties, de toutes les parties, qui provoquent de plus en plus de réfugiés, de plus en plus une catastrophe humanitaire. Nous sommes déterminés à travailler ensemble, à commencer par l'initiative sur les armes chimiques, avec l'espoir que nos efforts seront payants et apporteront paix et stabilité dans cette région tourmentée du monde", a encore dit John Kerry.

Lavrov appelle à un consensus sur la représentation syrienne

Le ministre des Affaires étrangères russe a rendu hommage à l'Américain pour avoir, selon lui, pris conscience de la nécessité de faire progresser la voie diplomatique dans le conflit syrien. Il a appelé une nouvelle fois à ce que "tous les groupes de la société syrienne soient représentés" dans cette conférence. "Les parties syriennes doivent arriver à un consentement mutuel sur l'organe de gouvernement de transition qui disposera de toute l'autorité", a-t-il encore réclamé.

L'émissaire de l'ONU pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, qui s'était joint aux discussions entre les deux hommes vendredi matin, a de son côté estimé que le démantèlement de l'arsenal chimique syrien était très important dans l'optique de la tenue de "Genève 2". Lakhdar Brahimi, en charge de la préparation de cette conférence, est totalement dans l'impasse depuis des mois faute de consensus international. Sa dernière réunion tripartite avec de hauts diplomates russes et américains remonte à juin à Genève et elle n'avait débouché sur aucun résultat concret.  

Avec dépêches