logo

Presse internationale, jeudi 12 septembre 2013. Au menu de la revue de presse internationale, deux journées d’intenses tractations diplomatiques entre la Russie et les États-Unis sur la Syrie, où les violences continuent.

Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre I-Phone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook
Au menu de cette revue de presse internationale, la rencontre prévue aujourd’hui et demain jeudi à Genève entre le secrétaire d'Etat John Kerry et son homologue russe Sergueï Lavrov.
Cette rencontre est censée rouvrir la voie diplomatique sur la Syrie et repousser l'action militaire annoncée par les Etats-Unis. Et comme sans doute deux précautions valent mieux qu’une, Moscou en appelle aussi ce matin à l'opinion publique. Dans la tribune qu’il signe dans The New York Times , Vladimir Poutine"plaide pour la prudence" dans le dossier syrien, et expose sa vision du conflit : ce sont les rebelles, et non le régime de Bachar al-Assad, qui ont organisé l'attaque chimique du 21 août dernier. Dans cette adresse au «peuple américain et à ses dirigeants»rédigée à la première personne, le président russe explique une intervention militaire en Syrie provoquerait «une nouvelle vague de terrorisme», et déstabiliserait le Moyen-Orient et le nord de l'Afrique en compliquant à la fois le "problème nucléaire iranien" et le conflit israélo-palestinien. Il met également en garde contre les groupuscules terroristes qui constituent l'opposition syrienne, armés de l'extérieur par des réseaux proches d'Al-Qaida. Vladimir Poutine qui se paie le luxe de critiquer ouvertement le discours de Barack Obama, mardi soir: «Je suis plutôt en désaccord avec (son) discours sur l'exception américaine, affirmant que la politique des Etats-Unis est «ce qui fait que l'Amérique est différente».«C'est très dangereux d'encourager les gens à se considérer comme exceptionnels, quelle qu'en soit la raison».
Vladimir Poutine qui donne des leçons d’humilité et pose en recours inespéré: le président russe a le beau rôle, à voir notamment dans The International Herald Tribune, où on le voit proposer enfin une issue à Obama et Assad acculés, enfermés dans leur discours.
Aharq Al Awsat évoque le grand «retour des Russes» sur la scène internationale. Le quotidien panarabe basé à Londres estime que Poutine a su jouer la «carte» diplomatique et mis Obama, acculé à cause de ses propres hésitations, dans une position difficile. Les Russes, écrit le journal, ont réussi à ouvrir un nouveau front qui permet à Assad d’éviter les frappes, et lui offre un sursis pour continuer à commettre ses crimes. La Russie, poursuit Asharq Al Awsat, a vendu du vent aux Américains.
La Russie qui a mentionné à plusieurs reprises l’arsenal chimique israélien pour justifier l’existence d’armes chimiques en Syrie. Haaretz rapporte que les autorités israéliennes se préparent déjà à devoir rendre des comptes. Le quotidien de gauche raconte que les Russes ont justifié à plusieurs reprises ces derniers jours l’existence de l’arsenal syrien comme étant un moyen pour la Syrie de répliquer à une éventuelle attaque de l’Etat hébreu, qu’il constitue un élément important de l’équilibre de la terreur dans la région. Haaretz relève d’ailleurs que c’est au nom de cette menace que la Syrie et l’Egypte n’ont jamais accepté de signer le traité de non-prolifération des armes chimiques.
Et alors que chacun tente d’avancer ses pions sur l’échiquier diplomatique, sur le terrain, la violence se poursuit. The Independent fait état d’un rapport de l’Onu, qui dénonce des «crimes contre l'humanité» commis par les forces gouvernementales et des «crimes de guerre» perpétrés par l'opposition.
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française (du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale (du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.