Le président François Hollande et le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg ont dévoilé, jeudi, les 34 projets "prioritaires" censés dessiner la "nouvelle France industrielle".
Après des tentatives plus ou moins réussies pour sauver des sites industriels et des emplois afférents, Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif et champion du "made in France" présente, jeudi 12 septembre, à l'Élysée, son plan pour la "Nouvelle France industrielle".
En présence du président François Hollande, Arnaud Montebourg a dévoilé les 34 projets amenés à devenir des "priorités" pour le gouvernement. "Ces 34 plans ont pour but de nous repositionner dans la mondialisation et de nous rendre plus forts, en mettant beaucoup de moyens: nos ressources technologiques, industrielles, économiques, humaines, financières", a expliqué le ministre du Redressement productif à cette occasion.
Plus concrètement, ce vaste chantier vise à créer 475 000 emplois à l'horizon 2023. Les 34 projets retenus sont censés illustrer la volonté du gouvernement d'investir dans trois secteurs jugés particulièrement porteurs : la santé, le numérique et la transition énergétique et environnementale.
3,7 milliards d'euros
La liste des projets ressemble, quant à elle, à un inventaire à la Prévert avec des énoncés aux contours parfois un peu flous. Ainsi, l'usine du futur, l'e-éducation ou encore l'industrie du bois ont des allures de catégories fourre-tout. Les descriptions pour chacun de ces projets, disponibles sur le site du ministère du Redressement productif, ne donnent pas beaucoup plus de détails.
Mais d'autres idées sont, en revanche, beaucoup plus précises. La voiture pour tous consommant moins de 2 litres aux 100 km, les satellites à propulsion électrique ou encore les bornes électriques de recharge pour automobiles sont des projets plus parlant. Normal : pour la plupart d'entre eux, il s'agit avant tout pour le gouvernement d'accompagner et de donner un coup d'accélérateur à des chantiers déjà lancés. Ainsi, par exemple, le projet de produits innovants pour une "alimentation sûre, saine et durable" correspond, entre autres, aux recherches actuellement menées par l'industrie agroalimentaire pour développer des emballages intelligents permettant, notamment, de repousser la date limite de consommation.
Pour mener à bien l'ensemble de ce projet, le gouvernement a décidé d'y allouer une enveloppe de 3,7 milliards d'euros. Si la somme peut paraître à première vue conséquente en ces temps de disette budgétaire, elle reste néanmoins limitée pour financer 34 projets ambitieux. Arnaud Montebourg a tenu à souligner, que "l'essentiel sera financé par l'investissement privé" à travers notamment des contrats publics-privés. En clair, grâce à ces contrats, l'investissement de l'État devrait rester maîtrisé.
Avec dépêches