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Des combats entre la Séléka et les pro-Bozizé font près de 100 morts

Les combats entre les forces du nouveau régime centrafricain et les partisans de l’ex-président François Bozizé ont fait près de 100 morts, dimanche et lundi, dans l’ouest du pays. MSF accuse les deux camps d'"atrocités" contre la population.

Six mois après la chute de l’ex-président François Bozizé, les violences continuent de ravager la Centrafrique divisée entre les partisans de l’ancien chef d’État et ceux de la coalition rebelle Séléka, actuellement au pouvoir.

Dimanche 8 et lundi 9 septembre, de nouveaux affrontements entre les deux factions ont fait "près de 100 morts" dans la région de Bossangoa (ouest), selon un nouveau bilan établi ce mercredi par la présidence centrafricaine.

"Tout compris, pour ce qui s'est passé dans les zones de Bossangoa et de Bouca (ouest), nous estimons le bilan à l'heure actuelle à près de 100 morts et une cinquantaine de blessés", a déclaré à la radio nationale le porte-parole de la présidence, Guy-Simplice Kodégué, qui avait fait état lundi d'"au moins 60 morts". Ce bilan n'est pas définitif, a-t-il ajouté, en saluant "l'action des ONG internationales" qui ont pris en charge les blessés.

"Exécutions sommaires, maisons incendiées"

Mercredi, l'organisation humanitaire Médecins sans frontières (MSF) a indiqué avoir pris en charge 26 personnes, dont huit femmes et six enfants, "blessées soit par des machettes soit par des armes à feu" dans la seule localité de Bouca et a fait état dans un communiqué d'un "nombre indéterminé de personnes tuées, d'exécutions sommaires, de maisons incendiées".

MSF a accusé "les deux parties au conflit" d'avoir délibérément commis des "atrocités" contre la population. Mercredi, aucun combat n'a été signalé dans la région, où des partisans de Bozizé ont pris le contrôle de plusieurs villages, selon des sources militaires.

Ces violences témoignent de l'instabilité qui règne dans le pays depuis que les insurgés de la Séléka menée par Michel Djotodia se sont emparés du pouvoir le 24 mars.

Avec dépêches