!["Issue russe ou ruse?" "Issue russe ou ruse?"](/data/posts/2022/07/18/1658158524_Issue-russe-ou-ruse.jpg)
Presse internationale, mardi 10 septembre 2013. Au menu de la presse internationale ce matin, un coup de théâtre diplomatique : la proposition russe de placer les armes chimiques syriennes sous contrôle international.
Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre I-Phone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…
Au menu de la presse internationale, ce matin, la proposition russe de placer l’arsenal chimique syrien sous contrôle international, saluée par Barack Obama devant le Congrès américain.
Obama a évoqué une "percée importante" qui pourrait, d’après le Huffington Post, représenter "une porte de sortie", après la crise diplomatique de ces derniers jours.
D’après The New York Times, ce rebondissement fragilise les efforts d’Obama pour convaincre ses alliés, l’opinion publique et le Congrès américain de frapper la Syrie - efforts concédés à contre-coeur, rappelle le journal, qui explique que la proposition russe arrive finalement à point nommé, alors que l’obtention du feu vert du Congrès semblait compromise.
D’après le site Slate, la proposition russe pourrait avoir été inspirée par le secrétaire d’Etat américain John Kerry. C’est une ouverture qu’il aurait faite en quelque sorte à son insu, lors de la conférence de presse d’hier avec le ministre des affaires étrangères britanniques, William Hague. Interrogé sur ce que la Syrie pouvait faire pour éviter les frappes, il a évoqué la possibilité pour le régime de se défaire de son arsenal chimique, sans trop sembler y croire. Quelques heures plus tard, les Russes faisaient leur proposition, sauvant peut-être la mise à Obama.
Les buts de guerre du président américain n’ont toujours pas été suffisamment bien définis, d’après The Wall Street Journal, qui explique que Barack Obama a toujours présenté la nécessité de "punir" le régime syrien au nom du droit international, mais que c’est là une explication finalement un peu courte. The Wall Street Journal ironise sur la façon toute juridique qu’a Obama de décrire le monde, comme s’il se trouvait dans un séminaire de Harvard. "La vérité, c’est que la principale justification des frappes, ça n’est pas le droit international - et d’ailleurs le journal rappelle que la Syrie n’a jamais signé le traité de non-prolifération des armes chimiques - non, la vraie justification du recours aux armes, c’est que la Syrie a utilisé des armes chimiques, des armes de terreur et que la Syrie a des liens avec des groupes terroristes, le Hamas et le Hezbollah. Le régime d’Assad nourrit ces groupes, et c’est en cela qu’il menace les intérêts américains.
Laisser survivre Assad à l’usage des armes chimiques, écrit The Wall Street Journal, c’est envoyer un message à tous les États voyous, à tous les groupes terroristes, leur disant : "Les armes chimiques ne sont qu’un outil de la terreur parmi d’autres, il n’y a pas de doute que ces armes chimiques seront utilisées tôt ou tard contre les Américains eux-mêmes."
Du côté de la presse arabe, on évoque une solution qui pourrait venir du monde musulman. Le quotidien panarabe basé à Londres Asharq al-Awsat relève qu’il est contradictoire de blâmer l’Occident et, dans le même temps, de se tourner vers lui lorsqu’il s’agit de trouver une solution. Il revient sur les déclarations de l’Iran, qui a lancé un appel au monde musulman pour qu’il règle lui-même ces conflits. "Si l’Iran est sincère dans cet appel, alors les pays musulmans doivent l’entendre et lever une armée qui réunirait les pays musulmans, et obligerait les belligérants, loyalistes et djihadistes, à cesser le combat."
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française (du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale (du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.