Au menu de la presse française, ce matin, une semaine décisive pour Barack Obama, qui doit arracher au Congrès son soutien pour une action contre Damas.

Le Figaro rappelle que ce soutien est loin d’être acquis, que les élus américains sont toujours indécis. Une indécision, finalement, à la mesure des hésitations de Barack Obama transformé par le Figaro en Hamlet de la Maison-Blanche. "Frapper ou ne pas frapper ?". Telle est la question à laquelle Obama a choisi de ne pas répondre, puisqu’il c’est le Congrès américain qui va devoir trancher. Une bien mauvaise idée, d’après une journaliste américaine, qui explique que demander ce vote "est une nouvelle erreur: il vaut toujours mieux demander pardon que demander la permission", car si Barack Obama n’obtient pas d’autorisation, "Assad rira bien fort".

Une "guerre à reculons", titre Libération, en évoquant les "flottements du président américain. La situation est paradoxale, alors que Paris et Washington ont finalement réussi à obtenir le soutien de plusieurs pays européens, Obama et Hollande doivent affronter des opinions publiques de plus en plus hostiles. Et si, finalement, c’étaient les incertitudes du président américain elles-mêmes qui "nourrissaient" chaque jour un peu plus plus cette "opposition disparate" à la guerre? "La Syrie devient la guerre dont personne  ne veut", écrit Libération.

Dans le camp des "anti", le pape François multiplie ces derniers jours les initiatives pour rallier les opinions à ses vues pacifistes. Il a notamment plaidé, dimanche, pour "une solution juste au conflit fratricide". Libération explique que cette position est finalement dans la lignée de celle de Jean-Paul II, qui s’était opposé à la guerre en Irak en 2003, et que "l’Église catholique est aussi fortement préoccupée du sort des minorités chrétiennes au Moyen-Orient, face à la montée des islamistes".

Quand les arguments du souverain pontife sont repris dans l’Humanité – c’est suffisamment rare pour être relevé. Le journal communiste, qui est fermement contre l’intervention, cite le porte-parole des évêques de France, Monseigneur Podvi, pour qui "accroître la souffrance de ceux qui déjà souffrent atrocement ne résoudra rien".

L’Humanité qui revient sur l’annonce, samedi, de nouveaux renforts policiers avant la fin de l'année, à Marseille, après une réunion pour un "pacte national". Marseille a connu en fin de semaine dernière un double règlement de comptes, un énième règlement de comptes provoquant une énième table ronde suivie, effectivement, de l’annonce de renforts de police : "difficile de dissiper une impression de déjà-vu".

Les réunions et les annonces fracassantes se suivent, mais à Marseille l’UMP Jean-Claude Gaudin semble indéboulonnable, selon le Figaro, qui estime que le maire sortant pourrait remporter un 4e fois les municipales. Rien de nouveau sous le soleil de la Canebière ? Si, les résultats que pourrait obtenir le Front national, crédité de 22 % des intentions de vote lors du second tour - il était à moins de 9 % lors des municipales de 2008.