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Paris s'échauffe pour les JO-2024

Alors que l’obtention par Tokyo des Jeux olympiques en 2020 ouvre la porte à une candidature européenne pour les prochains JO en 2024, le député socialiste Jean-Marie Le Guen souhaite que Paris dépose sa candidature.

Les supporters d’une candidature de la ville de Paris à l’organisation des JO-2024 ont poussé un ouf de soulagement samedi vers 22h30 (heure de Paris) lorsque Jacques Rogge, président du Comité international olympique (CIO) a annoncé que Tokyo allait organiser les Jeux de 2020. Ce succès japonais préserve en effet toutes les chances de l’Europe d’accueillir l’édition suivante. Un espoir qui se serait envolé en cas de victoire de Madrid ou d'Istanbul.

Bernard Lapasset, chef de la cellule française des relations internationales présent à Buenos Aires pour la session du CIO, a donc fait part de son optimisme : "C'est une bonne nouvelle", résumait-il.

"J’appelle à ce que la France soit candidate"

Du côté des politiques, Jean-Marie Le Guen, député PS et adjoint au maire de Paris, a d’ores et déjà appelé ce 9 septembre à une candidature de la capitale française : "Cent ans après ceux de Paris en 1924, j’appelle à ce que la France soit candidate pour l’organisation des Jeux olympiques du Grand Paris en 2024".

"Il est impératif de tirer tous les enseignements de nos échecs successifs de 2008 et 2012", ajoute le socialiste. Comme l’a également montré l’échec d’Istanbul, pourtant favorite, posséder le meilleur dossier technique n’est pas suffisant. Le CIO attend plus, notamment en termes de garanties financières et de sécurité pour les sportifs et les spectateurs"; a-t-il ajouté.

L’ancien athlète Tony Estanguet, nouveau membre du CIO, qui votait pour la première fois à Buenos Aires, est lui beaucoup plus mesuré. "2024 ? Il va falloir regarder. L'Europe est en difficulté. Il ne faut pas se précipiter, il y a beaucoup de choses à voir, à analyser, avant de lancer une candidature, a déclaré le triple champion olympique de canoë. Aujourd'hui, on ne sent pas un front européen. Plutôt que de tous se lancer, il faut discuter [entre pays européens, NDLR], sinon l'Europe aura du mal à avoir les Jeux".

L'Afrique, dernier continent encore inexploré

Car l’Europe n’est pas le seul continent sur les rangs pour 2024. Ainsi, l'alternance des continents, principe qu'applique le CIO avec beaucoup de rigueur depuis l'après-guerre, pourrait bénéficier pour cette édition aux États-Unis, qui n'ont pas accueilli les Jeux depuis 1996 (Atlanta) ou à l'Afrique, dernier continent encore inexploré. "Le choix de Tokyo ouvre aussi la voie aux États-Unis", note ainsi Tony Estanguet. Denis Masseglia, le président du Comité national et sportif français (CNOSF), parie lui davantage sur le continent noir : "Il est fort possible qu'il y ait une candidature africaine, probablement Durban [en Afrique du Sud, NDLR]".

Tout est donc encore à faire pour la France si celle-ci souhaite de nouveau organiser les Jeux olympiques sur son territoire. Elle qui reste sur quatre échecs d'affilée avec Lille en 2004, Paris en 2008 et 2012 et Annecy en 2018. La date limite de dépôt des candidatures pour les JO de 2024 est fixée à septembre 2015.