
Invité de l'émission "Tous politiques" sur FRANCE 24, en partenariat avec France Inter, "Le Parisien-Aujourd'hui en France" et Dailymotion, Brice Hortefeux, ex-ministre de Nicolas Sarkozy, est revenu sur la possible intervention militaire en Syrie.
Brice Hortefeux, ancien ministre de l'Intérieur sous la présidence de Nicolas Sarkozy, était l'invité de l'émission "Tous politiques" sur FRANCE 24 dimanche 8 septembre. Au menu de l'émission : la politique internationale et l'intervention en Syrie. Brice Hortefeux, qui soutient l'éventuelle intervention française en Syrie, a tenu à rappeler que Nicolas Sarkozy avait été le premier à "sortir de son silence" en août 2012 "pour alerter la communauté internationale sur la nécessité d'être actif". "Malheureusement, il avait raison", a regretté l'ex-ministre et ami de l'ancien chef de l'État. Il a affirmé que "sous la présidence de François Hollande, la France est isolée et à la traîne. Tandis que sous la présidence de Nicolas Sarkozy, la France était moteur et collectif."
Au sujet d'une intervention militaire en Syrie, "il n'y a pas 50 solutions", a-t-il déclaré. "Il y a une très forte probabilité pour ne pas dire une quasi-certitude que le gouvernement syrien est responsable" des attaques chimiques du 21 août. "Il me semble qu'on ne peut pas rester les bras ballants", a-t-il ajouté.
Vigilance sur les actes des rebelles syriens
Mais selon lui, l'intervention doit s'accompagner d'une vigilance particulière s'agissant des actions des rebelles. "La communauté internationale doit être très attentive à ce que les rebelles syriens font lorsqu'ils gagnent du terrain", a-t-il ainsi déclaré. Et de citer l'exemple de la ville chrétienne de Maaloula, reprise par les rebelles ce week-end après de violents combats. "La communauté internationale doit observer le sort réservé à la population de cette ville", a réclamé l'ancien ministre.
Interrogé sur les dissensions au sein de l'UMP sur les modalités d'une intervention en Syrie - Alain Juppé s'étant prononcé pour, sans vote préalable du Parlement tandis que Jean-François Copé a déclaré n'être "pas fermé" à l'idée d'un scrutin -, Brice Hortefeux a jugé ces différences comme étant mineures. "Qu'il y ait un débat dans une grande famille politique, cela me paraît essentiel", a-t-il ainsi rétorqué.