Presse internationale, jeudi 5 septembre 2013. Au menu de la presse internationale ce matin, le début du G20 en Russie, sur fond de tensions internationales à propos de la Syrie.
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On commence cette revue de presse internationale avec les révélations du Spiegel. D’après le magazine allemand, l'ampleur de l'attaque chimique du 21 août en Syrie pourrait être due à une "erreur" de dosage.
Der Spiegel confirme que cette attaque serait bien le fait du régime syrien, mais que son bilan très lourd pourrait être le résultat de mauvaises manipulations. C’est ce qui ressort de la présentation confidentielle faite par le chef du BND, les services d'espionnage allemands, Gerhard Schindler, à des élus. Au cours de son exposé, il a expliqué que seuls les experts du régime d'Assad disposent de substances comme le gaz sarin, et qu’ils sont les seuls à être capables de l’utiliser grâce à de petits missiles de calibre 107 mm. Il a également évoqué une conversation téléphonique interceptée par ses services entre un dirigeant du Hezbollah et un diplomate iranien. Une conversation au cours de laquelle le responsable du Hezbollah aurait attribué l'attaque à Assad et estimé que celui-ci avait "perdu le contrôle de ses nerfs" et commis "une grave erreur" en donnant le feu vert à cette attaque chimique.
La thèse d’un Bachar el-Assad qui aurait perdu son sang-froid est reprise notamment par The Daily Mail, qui explique que c’est la perspective de voir les rebelles prendre Damas qui aurait précipité sa décision.
Les révélations du Spiegel amèneront-elle Vladimir Poutine à infléchir sa position ? Le président russe a déclaré hier que Moscou accepterait d'intervenir en Syrie si les preuves d’usage d’armes chimiques lui semblaient "convaincantes". C’est peu probable, estime The Guardian, qui cite le ministre des Affaires étrangères de Napoléon,Talleyrand, qui aimait à dire que la Russie est toujours, et de façon simultanée, à la fois trop forte et trop faible. Ce serait toujours vrai, selon The Guardian, qui explique que la Russie est assez forte pour empêcher les Etats-Unis d’agir à leur guise en Syrie, mais qu’elle est trop faible pour promouvoir une alternative constructive.
Poutine va-t-il enfin bouger ? C’est peu probable, tant sa formule sur les preuves attendues est à la fois floue et restrictive. Il est peu probable que les preuves qui s’accumulent fasse se mouvoir Poutine, dont les rapports musclés avec Obama virent au bras de fer. The Independent évoque ce G20 comme l’un des sommets les plus bizarres et les plus dérangeants de ces dernières années.
Bizarre, à plusieurs titres, d’ailleurs, car si ça s’annonce glacial du point de vue américano-russe, ça promet d’être assez tiède entre les Britanniques et les Américains. The Independent relève avec dépit qu’il n’y aura pas de tête à tête entre Obama et Cameron, mais qu’il y en aura un entre François Hollande et Obama.
Ce dernier continue d’affirmer sa volonté de frapper le régime syrien sans engager son pays dans la guerre civile. Le sens de cette stratégie laisse toujours assez dubitatif outre-Atlantique, notamment The Huffington Post, qui s’interroge sur ce que peut bien vouloir dire une "intervention limitée".
Plus critique encore, le journal conservateur israélien Yediot Aharonot fustige l’attitude du président américain, qu’il accuse d’avoir gaspillé beaucoup de temps et d’énergie à former une coalition inutile.
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