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Le président russe, Vladimir Poutine, a affirmé que Moscou était "résolument" prêt à agir en Syrie si les Occidentaux fournissaient des preuves de l'utilisation d'armes chimiques par le régime de Damas.

La Russie serait prête à agir "résolument", voire même à soutenir une action armée en Syrie, si les Occidentaux présentaient à l'ONU des "preuves convaincantes" de l'usage d'armes chimiques par le pouvoir syrien, a déclaré, mercredi 4 septembre, le président russe, Vladimir Poutine.

"S'il y a des informations selon lesquelles des armes chimiques ont été employées, et employées par l'armée régulière [de Syrie], alors ces preuves doivent être présentées au Conseil de sécurité de l'ONU [...] Et elles doivent être convaincantes, a martelé le numéro un russe dans une interview à la chaîne publique Pervyi Kanal. Après cela, nous sommes prêts à agir le plus résolument et sérieusement possible."

Le chef de l'État a par ailleurs souligné que, dans le cas contraire, une intervention militaire en Syrie sans l'aval du Conseil de sécurité serait à considérer comme une "agression". "Selon le droit international, seul le Conseil de sécurité de l'ONU peut décider de l'usage des armes contre un État souverain. Tout autre prétexte, moyen qui justifierait l'usage de la force vis-à-vis d'un État indépendant et souverain sera inacceptable et ne pourra être qualifié que d'agression", a-t-il assuré.

Le président russe avait précédemment fait état d'"opinion" selon laquelle les vidéos d'enfants tués lors des bombardements chimiques seraient une "compilation réalisée par des bandits liés à Al-Qaïda".

Moscou suspend ses livraisons de missiles S-300 à la Syrie

Vladimir Poutine a par ailleurs indiqué que la Russie, principal soutien du régime de Bachar al-Assad, avait suspendu ses livraisons à Damas de batteries sol-air S-300, des systèmes de défense anti-aérienne et anti-missile perfectionnés équivalents du Patriot américain. "Nous avons un contrat de livraison de S300, nous avons fourni certains composants, mais nous n'avons pas achevé nos livraisons, nous les avons pour l'instant suspendues", a-t-il déclaré

En juin, il avait affirmé que Moscou n'avait pas "pour l'instant" livré de S-300 à la Syrie pour ne pas "rompre l'équilibre des forces".

Depuis le début de la crise syrienne, en mars 2011, la Russie a fait usage à trois reprises de son droit de veto de membre permanent du Conseil de sécurité pour bloquer des projets de résolution qui auraient condamné le régime de Bachar al-Assad.

Avec dépêches