Presse internationale, mardi 3 septembre 2013. Au menu de la presse internationale ce matin, l’offensive médiatique de Bachar al-Assad et de ses alliés, et les doutes dans le camp adverse.
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On consacre cette revue de presse internationale à la contre-offensive médiatique du régime de Damas et de ses alliés.
Je vous propose de commencer par le journal officiel syrien Al Thawra, qui reprend largement l’interview que Bachar al-Assad a accordée au Figaro. Dans cet entretien, le dictateur balaie les accusations de recours aux armes chimiques, dont la faiblesse explique selon lui les difficultés du camp occidental - c’est parce qu’il manque d’éléments réellement tangibles, explique-t-il, que Barack Obama fait preuve de tant d’indécision. Obama, dont la faiblesse apparaîtrait désormais au grand jour, tout comme la maladresse de son homologue François Hollande.
Relayés également par le journal du hezbollah Al-Akhbar, les propos du président syrien sont clairs : le régime n’hésitera pas à s’en prendre à ceux qui le combattent, y compris aux intérêts de la France. "Le roi est nu", titre Al-Akhbar, en évoquant François Hollande. "La France est devenue l’ennemi du peuple syrien", "Paris paiera le prix de son soutien à des frappes éventuelles", écrit le journal, qui demande aux parlementaires français d’empêcher le gouvernement de choisir cette option.
Et tandis que les pro-Damas campent sur leur position, le doute continue de gagner chaque jour un peu plus le camp occidental. Il y a ceux qui sont opposés sur la forme, qui ne veulent pas d’une action unilatérale de la part des Etats-Unis, d’une riposte qui se ferait sans l’aval des Nations unies, et ceux qui ont de sérieux doutes sur le fond. C’est le cas notamment d’une figure de la vie politique britannique, la vénérable démocrate-libérale Shirley Williams. Elle appartient à la Chambre des Lords, donc elle n’a pas eu à voter la semaine dernière sur la participation de la Grande-Bretagne. Ce qu’elle dit ce matin dans The Guardian, c’est que la diplomatie doit mettre à profit le répit obtenu par la décision d’Obama de consulter le Congrès américain pour parvenir à obtenir le soutien de l’Iran. Elle plaide en faveur d’un possible allègement des sanctions à l’égard de l’Iran pour assouplir la position des mollahs, sans lesquels aucune solution ne peut voir le jour. "Le moment est venu, dit-elle, de mettre à l’épreuve la volonté des Iraniens de jouer enfin un rôle constructif dans la région, en cherchant avec eux une solution politique pour la Syrie."
Les opposants à une intervention dénoncent toujours la faible efficacité de frappes ciblées et limitées dans le temps. The Wall Street Journal rappelle une fois de plus que le coût de cette stratégie est sans rapport avec les résultats escomptés : un coût élevé qui permettrait tout juste aux Occidentaux de s’offrir bonne conscience, mais pas d’extirper la Syrie de la guerre civile.
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