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Alors que le Congrès doit se prononcer à partir du 9 septembre sur une action militaire limitée en Syrie, Barack Obama, le vice-président Joe Biden et le secrétaire d’État John Kerry entament une campagne de lobbying auprès des élus.

Une attaque américaine limitée contre le régime syrien dépend désormais de l’approbation du Congrès. En prévision des débats qui auront lieu à partir du 9 septembre, le président américain, Barack Obama, a donc lancé une intense campagne de lobbying pour tenter de convaincre les élus sceptiques du Congrès de voter en faveur des frappes contre la Syrie.

Lundi et mardi, le président, le vice-président, Joe Biden, et le chef des services de la Maison Blanche vont multiplier les appels téléphoniques à destination de membres de la Chambre des représentants et du Sénat, selon un haut responsable de la présidence.

"Ne rien faire encouragerait Assad et ses alliés"

"Dans tous les appels et réunions d'information, nous martèlerons le même argument fondamental : si on ne fait rien contre [le président syrien Bachar al-] Assad, l'impact dissuasif de la règlementation internationale contre l'usage des armes chimiques sera affaibli et cela risque d'encourager Assad et ses principaux alliés - le Hezbollah et l'Iran - qui verront qu'une aussi flagrante violation des normes internationales n'entraîne aucune conséquence", a indiqué le haut responsable.

Mais convaincre les élus du bien-fondé d’une intervention n’est pas chose facile tant les réticences apparaissent nombreuses, jusque dans le camp des démocrates. "Dans mon esprit, c'est loin d'être réglé. La tendance dans mon camp c'est plutôt ‘n’y allons pas’ et je n'ai rien entendu qui puisse me faire croire que je devrais avoir une position différente" a déclaré Michael Burgess, représentant républicain du Texas.

"Je suis toujours très sceptique quant à la proposition du président. Les résultats que nous pouvons attendre de cette attaque ne sont pas clairs. Sera-t-elle efficace ? Je ne sais pas non plus quelle pourra être la réponse envisagée par l'Iran, par les Syriens contre Israël et contre nous en matière de terrorisme", a énuméré Jim Himes, représentant démocrate du Connecticut. "Je ne sais pas non plus si nous avons un réel soutien international," a-t-il ajouté.

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La réaction des élus américains

Barack Obama a précisé que la riposte militaire occidentale serait limitée dans sa durée et son ampleur et qu'elle n'impliquerait pas de troupes au sol.

John Kerry certain du soutien du Congrès

Sur la chaîne de télévision CNN, le secrétaire d'État, John Kerry, a prédit que le président américain obtiendrait le soutien qu'il demande, mais s’est refusé à envisager un éventuel feu rouge du Congrès. Dans les faits, Barack Obama a le droit de mener cette action militaire sans autorisation spécifique.

La Chambre des représentants et le Sénat américains, en vacances jusqu'au 9 septembre, débattront chacun en séances plénières à partir de cette date, et les sénateurs voteront dans la semaine, s'est engagé Harry Reid, chef de la majorité démocrate.

Avec dépêches