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L'ex-ambassadeur Boris Boillon interpellé avec 350 000 euros en liquide

L’ex-ambassadeur de France en Tunisie et ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Boris Boillon, a été interpellé le 31 juillet à la gare du Nord, à Paris, en possession de 350 000 euros et 40 000 dollars en liquide, révèle Médiapart.

Mouammar Kadhafi l’appelait ”mon fils” et Nicolas Sarkozy “mon petit arabe”. Après une carrière de diplomate, Boris Boillon, est maintenant reconverti dans les affaires. Le 31 juillet, l’ex-ambassadeur de France en Irak puis en Tunisie et ancien conseiller de Nicolas Sarkozy à l’Élysée, a été interpellé gare du Nord, à Paris, en possession de 350 000 euros et 40 000 dollars en liquide, révèle Médiapart vendredi 30 août. Il s’apprêtait à prendre un train pour la Belgique.

Interrogé par les douaniers, Boris Boillon avait indiqué ne pas transporter de devises. La loi interdit le transfert dans un autre pays de l’Union européenne de sommes supérieures à 10 000 euros sans déclaration préalable, rappelle le site d’informations. Médiapart publie une copie de la "quittance de consignation des sommes en liquide transportées par Boris Boillon". L'ancien diplomate transportait ainsi : 100 billets de 50 euros, 3 190 billets de 100 euros, 50 billets de 200 euros et 32 billets de 500 euros.

Un salaire de 500 000 euros par an en tant que consultant

Une enquête a été confiée au Service national de douane judiciaire suite à l’interpellation, indique l’agence Reuters, confirmant une information de Médiapart. Au cours de son audition, Boris Boillon a expliqué "gagner 500 000 euros par an", précise le site d’information, et assuré que l’argent transporté ce jour-là était le résultat de rémunérations pour ses activités de consultant : "Il s’agit de sommes que j’ai touchées cette année dans le cadre de mes activités en Irak qui correspondent aux prestations que j'effectue avec des sociétés irakiennes." Pour se justifier de transporter une telle somme en liquide, Boris Boillon a assuré qu’"en l’absence de système bancaire développé en Irak, ces entreprises [m’]ont réglé à Paris en numéraire".

Résidant en Belgique, l’ex-diplomate possède des bureaux à Paris. Aux douaniers, il a expliqué avoir “oublié [ses] documents d’identité en Belgique". "Je suis venu ce matin à Paris, juste pour la journée parce que justement je n’étais pas à l’aise avec cet argent qui était stocké en partie dans mon bureau et une autre partie dans une mallette qui était enterrée à côté de ma cave, et je voulais régulariser la chose au plus vite.”