Presse française, jeudi 29 août. Au menu de la presse française ce matin, la réforme des retraites, suite et mécontentement, les accointances du lobby nucléaire avec certains élus français et la préparation de l’intervention en Syrie, qui divise les Français.
Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre I-Phone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…
Au menu, toujours, de cette revue de presse française, la réforme des retraites. Après un accueil mitigé en début de semaine, ce matin, c’est franchement le mécontentement.
Les journaux ont chaussé leurs lunettes, sorti leur calculette, pour savoir "qui va payer". Ils ont décortiqué l’addition présentée il y a deux jours par le gouvernement, et finalement, non, ça ne passe pas. L’Humanité dénonce un projet qui va mettre les retraités, les salariés et les jeunes "à l’amende", tout en épargnant le patronat, qui s’est vu promettre une compensation pour l’effort demandé.
Les jeunes vont devoir, en outre, travailler plus longtemps. Et si c’étaient eux les plus pénalisés par cette réforme? La question fait la Une de 20 minutes, qui évoque une "génération sacrifiée". Certains syndicats évoquent un "hold up générationnel".
Lundi, ils avaient le sourire en sortant de leur rencontre avec Jean-Marc Ayrault, mais ce matin, c’est la grimace. Tout bien réfléchi, les patrons français non plus, n’aiment pas cette réforme. Les Echos titrent sur "l’exaspération" du Medef, et sur la colère de Pierre Gattaz, qui dénonce depuis hier la "surtaxation" des entreprises.
Mais le reproche le plus fréquemment adressé au gouvernement, c’est que finalement, cette réforme ne va pas permettre de régler le problème une bonne fois pour toutes, à voir avec le Figaro.
A noter aussi ce matin, ce dossier que Libération consacre au lobby du nucléaire, en France. Le journal s’est procuré un rapport de Greenpeace sur les relais de la filière au Parlement. Ce texte pointe la collusion entre les grandes entreprises du secteur et un certain nombre d’élus. Pour Delphine Batho, l’ex-ministre de l’Ecologie débarquée le mois dernier, le problème c’est que le lobby nucléaire bloque de cette manière bien des réformes nécessaires, notamment une politique de relance qui passerait par la transition énergétique.
Et puis il est évidemment beaucoup question des préparatifs de l’intervention en Syrie, qui suscite elle aussi de plus en plus de questions. Passée l’indignation des premiers moments, voici l’heure du doute, à la Une de l’Opinion: "Des frappes, mais pour quoi faire?"
La presse française, à l’image de la Croix, s’interroge sur le sens d’une participation à un conflit déjà alimenté par "l’affrontement régional entre l’Iran chiite et l’Arabie saoudite sunnite."
Les Français en tout cas seraient plutôt pour. 45 % y seraient favorables, d’après le sondage que publie Atlantico. 45 % pour, et 40 % contre, c’est assez partagé.
La peur des représailles, la peur d’un embrasement qui ne doit toutefois pas empêcher les Occidentaux de frapper le régime d’Assad, puis de le traduire devant la Cour pénale internationale. C’est ce qu’affirme le président de la Coalition de l'opposition syrienne Ahmad Jarba dans l’interview qu’il livre au Parisien.
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française (du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale (du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.