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L'armée électronique syrienne pirate le "New York Times" et Twitter

Les sites du "New York Times" et de Twitter ont été piratés mardi. Selon les experts, l'Armée électronique syrienne (AES) serait derrière la cyberattaque. Le groupe pro-Assad s'en est déjà pris à des médias.

L'armée électronique syrienne (AES) a encore frappé. Connue pour s'attaquer aux médias qu'elle juge hostiles au régime syrien, la formation, soutien du régime de Bachar al-Assad, s'en est prise, mardi 27 août, au site du "New York Times" qui était toujours en panne mercredi matin. Le site de microblogging Twitter a aussi connu des problèmes techniques mardi.

"Notre site a été inacessible pour nos utilisateurs aux États-Unis pendant un certain temps mardi. Cette panne est le résultat d'une attaque extérieure sur notre nom de domaine", a indiqué à l'AFP Eileen Murphy, une porte-parole du quotidien américain.

Selon un chercheur spécialisé dans la sécurité informatique, Matt Johansen de WhiteHat Security, l'"Armée électronique syrienne" (SAE), qui a déjà attaqué les systèmes informatiques de plusieurs médias, était à l'origine de ce piratage.

Dans le même temps, l'AES écrivait "média... en panne" sur son compte twitter (@official_SEA16), en joignant un lien sur des articles relatant les problèmes du site du New York Times.

Twitter également attaqué

Ce compte faisait également mardi allusion à une attaque contre le site de Twitter même si ce dernier fonctionnait en apparence. "@Twitter, es-tu prêt?" interrogeait le compte de l'organisation, qui écrivait plus tôt dans un autre tweet "Salut @Twitter, regarde ton domaine, il est devenu propriété de #SEA".

Dans un message sur l'un de ses blogs, Twitter explique que son "système de noms de domaine a fait l'objet d'un problème" qui a notamment touché twimg.com, un service d'images du site de microblogging.

"Le visionnage d'images et photos a été temporairement et sporadiquement perturbé" mais ce service a maintenant été "restauré" et "aucune information d'utilisateurs de Twitter n'a été atteinte".

Sans qu'il soit certain que ces problèmes informatiques viennent de pirates syriens, ils interviennent au moment où Washington et ses alliés occidentaux se sont dits convaincus que le régime syrien avait perpétré l'attaque chimique du 21 août dans la banlieue de Damas et où l'hypothèse d'une intervention militaire en Syrie se précisait.

L'Armée électronique syrienne, qui affirme défendre "le peuple arabe syrien", est déjà à l'origine de plusieurs attaques de ce type contre des médias qu'elle considère hostile au gouvernement syrien, parmi lesquels, France 24, CNN, "Time" et le "Washington Post". Elle s'est illustrée ces derniers mois en piratant notamment le compte twitter de l'agence de presse américaine Associated Press, avec un faux tweet indiquant que le président Barack Obama avait été blessé dans deux explosions à la Maison Blanche.

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