Kim Han-sol, le petit-fils de Kim Jong-il et le neveu de l'actuel dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, fera sa rentrée scolaire en septembre en France. Admis à Science-Po au Havre, le jeune étudiant n'a jamais rencontré ni son grand-père, ni son oncle.
Il débutera en septembre ses études au pays des droits de l’Homme. Âgé de 18 ans, Kim Han-sol, le petit-fils du dictateur défunt Kim Jong-il, fera sa rentrée sur le campus de Science-Po au Havre, dans le nord-ouest de la France. Oreilles percées, lunettes de hipster, "le jeune Kim Han-sol a plus l’air du fils spirituel de Psy - célèbre auteur du 'Gangnam Style', que du petit-fils d’un des plus redoutables dictateurs que le monde ait connu", écrit "Le Figaro".
Le jeun homme, né à Pyongyang en 1995, n’est pas le fils de l’actuel dirigeant le la Corée du Nord, Kim Jong-un, mais son neveu. Son père n’est autre que Kim Jong-nam, l’un des trois fils de Kim Jong-il, tombé en disgrâce en 2001 après avoir tenté d’entrer au Japon avec de faux passeports pour se rendre à Disneyland.
"Je n’étais même pas sûr que Kim Jong-il savait que j’existais"
Pour le reste, rien de vraiment croustillant. Le jeune étudiant n’a jamais rencontré ni son grand-père ni son oncle. Il n’a vécu que deux ans sur le sol nord-coréen avant que sa famille ne parte s’installer dans la ville méridionale chinoise de Macao. Il est cependant retourné à de nombreuses reprises, en vacances, à Pyongyang, dans l’espoir de rencontrer Kim Jong-il avant que ce dernier ne décède. En vain. "Je n’étais même pas sûr qu’il [Kim Jong-il] savait que j’existais", avait-il confié en 2012 à l'ancienne sous-secrétaire générale des Nations unies Elisabeth Rehn qui l’interviewait pour la télévision finlandaise.
En 2011, Kim Han-sol est parti étudier au United College World de Mostar, en Bosnie-Herzégovine, où il s'est lié d’amitié avec un étudiant libyen. Il a notamment déclaré avoir suivi "avec intérêt" la chute de l'ancien dictateur Mouammar Kadhafi. "Surtout la révolution... Quand ça a eu lieu, mon colocataire était vraiment enthousiaste et me racontait de nombreuses histoires. Il me disait ce qu'il avait fait pendant la révolution. Il est rentré chez lui et a retrouvé une autre Libye, le processus de transition de la nouvelle Libye. C'était vraiment intéressant", raconte le jeune Nord-Coréen, selon des propos rapportés par "Le Monde".
Rebelle par rapport à la ligne dure du régime, Kim Han-sol avait également confié à Elisabeth Rehn qu'il rêvait d’une réunification entre les deux Corée et de revenir dans son pays natal pour essayer d’améliorer la situation des habitants.
L'interview en 2012 de KIm Han Sol