En visite aux journées d'été d'Europe Écologie-Les Verts à Marseille, Philippe Martin a annoncé la mise en place d'une "contribution climat énergie", équivalent de la taxe carbone rejetée par le Conseil constitutionnel en 2009.
On la croyait disparue, elle refait aujourd’hui surface. L’idée d’une taxe carbone, adoptée sous Nicolas Sarkozy mais retoquée à la fin de 2009 par le Conseil constitutionnel, renaît à l’occasion des journées d’été d'Europe Écologie-Les Verts (EELV), à Marseille.
Le ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, Philippe Martin, a annoncé, jeudi 22 août, la mise en place d’une "contribution climat énergie", répondant ainsi à une revendication des écologistes. Il n’en a cependant précisé ni le montant, ni ses détails de mise en œuvre, affirmant que ces points feraient l’objet de "débats".
Tentant de rassurer les écologistes qui s’interrogent sur leur avenir au sein du gouvernement, Philippe Martin a assuré vouloir être "le ministre des actes et du progrès de notre démarche dans la voie de la transition écologique".
"La transition écologique n'est pas une option politicienne, c'est une nécessité politique, ce n'est pas pour complaire à telle ou telle formation politique", a-t-il dit.
Rempart contre le "fric-frac" en sous-sol
Il a annoncé vouloir être "le rempart contre les vieilles lunes des marchands du temple du productivisme sans entrave, qu'il s'agisse de ceux qui veulent faire pousser des OGM en plein champ, ou faire du fric-frac dans notre sous-sol pour extraire des gaz de schistes".
Début juillet, Philippe Martin a remplacé Delphine Batho à la tête du ministère de l'Écologie, écartée pour avoir critiqué le budget de son ministère. Son successeur a profité de son déplacement pour annoncer une augmentation en 2014 du budget de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) "au niveau qui était le sien en 2013", qualifiant cette institution de "bras armé de [son] ministère".
"De la même manière, a-t-il ajouté, je veillerai à ce que la future agence de la biodiversité soit dotée dès son installation de moyens financiers et des moyens de fonctionnement et d'intervention de façon à ce qu'elle soit opérationnelle et qu'elle joue pleinement son rôle".
Avec dépêches