Selon "Le Figaro", l'avancée récente, sur le sol syrien, de troupes rebelles formées en Jordanie par des forces spéciales américaines et israéliennes, aurait pu inciter le régime d'Assad à recourir, mercredi 21 août, aux armes chimiques.
Dans un article publié jeudi 22 août, "Le Figaro" révèle des informations surprenantes sur les dernières attaques perpétrées en Syrie. Le quotidien affirme que des groupes de rebelles formés en Jordanie par des forces américaines et israéliennes seraient entrés en Syrie il y a quelques jours et avanceraient vers Damas. Ces informations étaient déjà sorties un jour plus tôt sur un site israélien proche des renseignements militaires israéliens.
"Un premier groupe de 300 hommes, sans doute épaulés par des commandos israéliens et jordaniens, ainsi que par des hommes de la CIA, aurait franchi la frontière le 17 août. Un second les aurait rejoints le 19", avance l'auteur de l'article. Cette poussée, jusque dans la région de la Ghouta près de Damas, pourrait, selon "Le Figaro", expliquer que le régime syrien ait eu recours à des armes chimiques dans la banlieue de la capitale syrienne.
Les combats se poursuivent aux portes de Damas
it![Selon "Le Figaro", des rebelles formés par les Américains avancent vers Damas Selon "Le Figaro", des rebelles formés par les Américains avancent vers Damas](/data/posts/2022/07/18/1658155595_Selon-Le-Figaro-des-rebelles-formes-par-les-Americains-avancent-vers-Damas_1.jpg)
Une violente attaque perpétrée dans la nuit du 20 au 21 août dans les faubourgs de la capitale a coûté la vie à plus d'une centaine de personnes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Mais l'opposition a pour sa part dénombré au moins 1 300 morts et accuse le régime d'avoir fait usage d'armes chimiques.
Sur le terrain depuis le massacre, les combats n'ont pas cessé. Au contraire, les faubourgs sud de Damas se trouvent sous un déluge de bombes. Antoine Mariotti, envoyé spécial de FRANCE 24 à Damas, en témoigne : "Nous avons entendu toute la journée des tirs d'artillerie soutenus".
Blocage à l'ONU
Face à l'indignation suscitée par ce massacre, dont de nombreuses vidéo amateur témoignent sur Internet, plusieurs voix au sein de la communauté internationale se sont élevées pour réclamer que lumière soit faite sur les circonstances de ce drame. Suite à une réunion extaordinaire du Conseil de sécurité dans la nuit de mercredi à jeudi, l'ONU a affirmé qu'une enquête devrait être menée. Mais, une fois de plus, le Conseil n'a pas adopté de déclaration formelle, la Russie et la Chine, qui s'efforcent de protéger le régime du président syrien Bachar al-Assad, s'y opposant.