
Nommé le 10 juillet, le Premier ministre tchèque a remis mardi la démission de son gouvernement au président Milos Zeman à la suite du désaveu du Parlement. Une situation qui pourrait entraîner des législatives anticipées.
Le gouvernement tchèque a présenté officiellement sa démission mardi après avoir échoué à obtenir la confiance du Parlement la semaine dernière, le pays se dirigeant vers des élections anticipées pour résoudre la crise politique.
Ce cabinet d'experts dirigé par l'économiste de gauche Jiri Rusnok avait été nommé par le président Milos Zeman le 10 juillet pour remplacer celui de centre droit de Petr Necas, tombé en juin après l'arrestation spectaculaire de sa collaboratrice et maîtresse, Jana Nagyova, sur des accusations de corruption
"Permettez-moi de vous confier le soin d'exécuter vos tâches jusqu'à ce qu'un nouveau gouvernement soit nommé, en espérant qu'il en émergera un des prochaines élections", a déclaré M. Zeman après avoir accepté la démission du cabinet Rusnok.
La date des prochaines législatives régulières en République tchèque est mai 2014. Mais trois partis -- TOP 09 (droite), les sociaux démocrates actuellement en tête des sondages, et les communistes -- veulent des élections anticipées et demandent la dissolution du Parlement.
La chambre basse va donc se prononcer sur son éventuelle autodissolution dans un vote qui devrait intervenir le mardi 20 août.
Selon la Constitution, une majorité des 3/5, soit 120 voix, est requise pour que l'autodissolution soit prononcée, or ces trois partis disposent ensemble de 122 sièges sur les 200 du Parlement.
Des élections anticipées doivent, selon la Constitution, être organisées dans un délai de 60 jours après la validation de la dissolution du Parlement par le président Milos Zeman.
AFP