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Python tueur au Canada : le serpent constricteur est interdit au Nouveau-Brunswick

Le propriétaire du python qui a tué deux enfants lundi au Canada ne disposait pas de permis l’autorisant à garder cette espèce d’animal, ce type de serpent étant interdit dans la province du Nouveau-Brunswick, où réside la famille.

Nouvel élément dans l’affaire du python meurtrier : le propriétaire de l’animal sauvage - un python Seba d’Afrique, le plus grand serpent africain - ne disposait pas de permis l’autorisant à garder ce reptile. De plus, les autorités de la province canadienne du Nouveau-Brunswick ont rappelé mercredi que "ces espèces de serpent sont interdites" dans la région.

"Nous n'avons jamais eu connaissance de l'existence de ce python Seba d'Afrique avant cette tragédie", a indiqué Ann Bull, porte-parole du ministère des Ressources naturelles du Nouveau-Brunswick. "Et aucun permis n'avait été délivré à Jean-Claude Savoie pour ce python", a-t-elle ajouté.

Le sergent Alain Tremblay de la Gendarmerie Royale du Canada (GRC) a quant à lui pointé l'incongruité d'une enquête peu ordinaire, dont le suspect est un animal de compagnie qui est aussi une bête sauvage. "On traite l'affaire comme une scène de crime et ce n'est pas une situation standard", avait-il expliqué.

Le reptile de 4 mètres de long et de 45 kilos, qui a étouffé dans leur sommeil Connor et Noah Barthe, deux frères de 4 et 6 ans, dans la nuit du 5 au 6 août, faisait office d'animal de compagnie. Son propriétaire gérait également une animalerie exotique située en-dessous de l'appartement où s'est déroulé le drame.

Le python aurait pu être attiré par une odeur animale

Sur le compte Facebook de la mère des deux garçons, de nombreuses photos attestent de la présence des reptiles dans leur quotidien. Des animaux de ferme comme des chevaux, des lapins, une chèvre, des chats et des chiens figurent également aux côtés des enfants.

Une proximité avec les animaux de la ferme qui aurait pu causer leur perte, selon certains experts. L'odeur de proie véhiculée par les enfants, combinée à leur chaleur a pu éveiller les sens du python, selon Marion Desmarchelière, professeure en médecine zoologique au Collège vétérinaire de l'Atlantique.

"Le serpent a un fort sens olfactif" et si les enfants "avaient encore l'odeur des chèvres" sur eux, alors cela pourrait expliquer l'attaque du python, a-t-elle expliqué à l'AFP.

Avec dépêches