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Au lendemain de la collision entre les deux trains en Suisse romande, les enquêteurs privilégient l'hypothèse d'une erreur humaine. L’un des conducteurs, retrouvé mort dans sa cabine, était un Français de 24 ans.

Au lendemain de la collision entre deux trains dans le nord de Lausanne, provoquant 26 blessés et la mort de l’un des conducteurs, la piste favorisée par les enquêteurs laisse envisager une erreur humaine.

Mardi 30 juillet, lors d’une conférence de presse, le porte-parole de la police vaudoise a annoncé que l’hypothèse privilégiée était "le non-respect de la signalisation lumineuse par le train en provenance de Payerne".

Dans la zone de l'accident, il n'y a qu'une voie ferrée de circulation, et les trains ne peuvent se croiser qu'à des points fixes bien déterminés, comme les gares. Le train en provenance de Payerne était arrivé le premier en gare de Grange-près-Marnand pour déposer les passagers. Le second train, en provenance de Lausanne, devait, comme l’indique la règle prévue, passer par la gare sans s’arrêter. Ce n’est qu’après que le train de Payerne était autorisé à redémarrer, avec l’autorisation d’une signalisation lumineuse.

Pourtant lundi, le train venant de Payerne a redémarré, et ce en présence d’un employé des CFF chargé de la sécurité en gare de Grange-près-Marnand, sans que les enquêteurs ne sachent réellement ce qui s’est passé. Toutefois, les enquêteurs ne parlent pas encore de responsabilité pénale.

La vitesse du train venant de Lausanne n’a pu encore être déterminée car sa boîte noire n’a pas encore été examinée.

Le conducteur retrouvé mort était français

L’un des conducteurs du train, retrouvé mort dans sa cabine, était un Français de 24 ans domicilié à Payerne, en Suisse romande. L’homme était aux commandes du train express régional en provenance de Lausanne.

Son corps a été désincarcéré de son habitacle à 1h30 du matin (23h30 GMT) par les pompiers. D’importants matériels avaient été mis en place, dont une grue de 200 tonnes, pour dégager les deux motrices, imbriquée l’une dans l’autre. Une autopsie a été ordonnée par le procureur. Vingt-six personnes ont été hospitalisées mais leur vie n'est pas en danger, a indiqué la police. Il y avait au total 46 personnes dans les deux trains au moment de la collision. Reste que sous la violence du choc, le train a "rétréci de 8 mètres dans l'impact".

L'autre conducteur, un Suisse âgé de 54 ans, a survécu à l'accident en se réfugiant au fond de la rame, juste avant l'impact. L’enquête en cours a permis de déterminer que le train roulait à 40km/h et que, comme les procédures le préconisaient, le conducteur avait eu le temps d’actionner le frein d’urgence.

Avec dépêches