
L'ancienne première dame Carla Bruni-Sarkozy, visée par une pétition en ligne exigeant qu'elle reverse de l'argent public dépensé pour réaliser un site internet à son nom, a menacé dimanche de porter plainte pour défendre son "honneur".
Elle déclare vouloir défendre son "honneur". L’ancienne première dame Carla Bruni-Sarkozy, visée par une pétition en ligne exigeant qu'elle reverse de l'argent public dépensé pour réaliser un site internet à son nom durant le mandat présidentiel de son mari Nicolas Sarkozy, a menacé dimanche 28 juillet de porter plainte.
"Madame Carla Bruni-Sarkozy se réserve de poursuivre tout propos qui porterait atteinte à son honneur dès lors qu'il serait imputé à la fondation qui porte son nom d'avoir bénéficié de financements qui n'ont jamais existé", selon un communiqué transmis par son avocat, Me Richard Malka.
La controverse est née de la publication d’un rapport de la Cour des comptes le 15 juillet sur la gestion de l'Élysée, dans lequel l’institution épinglait le fait que Carla Bruni-Sarkozy ait bénéficié d'"un site internet spécifique dédié" pour un coût à la charge de la présidence - et donc du contribuable - s'élevant à 410 000 euros sur la période janvier 2011-mai 2012.
Mais ce site, créé, selon l’ancienne Première dame, pour venir en aide aux "publics vulnérables", nécessitait-il un tel investissement ? Non, estime Nicolas Bousquet, développeur de sites web, qui à travers une pétition en ligne exige donc de l'ex-Première dame qu'elle reverse les 410 000 euros sous forme de dons "à des associations caritatives qui œuvrent pour les plus démunis".
"Lorsque j'ai fait [cette pétition], j’avais deux buts en tête. D’abord, celui de corriger une injustice, puisque ce site a été financé avec de l’argent public. Or, à une époque où on nous parle sans cesse d’austérité, je trouve scandaleux ce genre de pratique. Une personnalité politique devrait financer son site Internet sur ses propres deniers", a affirmé l’auteur de la fronde au "Journal du dimanche".
"Fausses informations"
Ces allégations sont démenties par l’avocat de la chanteuse qui affirme que le site en question - qui "a cessé d'exister en mai 2012" - n’a jamais bénéficié du "moindre centime" en provenance de la présidence de la République. L'avocat, désireux de "clarifier" les choses, dénonce les "fausses informations" circulant ces jours-ci sur "un prétendu et imaginaire financement du site internet de la Fondation Carla Bruni-Sarkozy par des fonds publics".
L'épouse de Nicolas Sarkozy avait créé en avril 2009 sa propre structure caritative, sous l'égide de la Fondation de France. L'objectif affiché : "faciliter l'accès à la culture et aux pratiques artistiques pour les publics vulnérables", notamment via le soutien financier à des initiatives sociales et culturelles déjà existantes, selon son site. Les activités de la fondation ont démarré en septembre 2009 et en l'espace de quatre ans elle a déjà distribué "près de 8 millions d'euros d'aide sur le terrain en faveur des plus démunis", peut-on lire.
Hébergée par la plate-forme Change.org depuis le 25 juillet, la pétition avait recueilli dimanche en fin de journée plus de 72 600 signatures électroniques.
Avec dépêches