
Le conducteur du train qui a déraillé mercredi en Galice est toujours en garde à vue à l'hôpital où il est soigné. Mais il refuse de répondre à la police, qui cherche à savoir pourquoi le train roulait si vite au moment de l'accident.
Francisco José Garzón Amo, le conducteur du train qui a déraillé mercredi 25 juillet à l'entrée en gare de Saint-Jacques de Compostelle, n'a toujours pas parlé. Placé en garde à vue à l'hôpital où il est soigné depuis jeudi soir 20 h, il refuse de répondre aux questions de la police.
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Les enquéteurs le soupçonnent d'avoir roulé trop vite : il avait lui-même reconnu, alors qu'il communiquait par radio avec la gare depuis sa cabine où il est resté coincé après le déraillement, avoir roulé à 190 km/h au lieu de 80 km/h à l'entrée du virage précédant la gare, soit deux fois la vitesse autorisée.
Le bilan définitif de cette catastrophe semble toujours un peu flou. Pendant la conférence de presse du chef de la police, le nombre de 78 corps retrouvés a été évoqué, alors que le bilan officiel s'élevait jusqu'à présent à 80 morts. Parmi les 72 cadavres identifiés, on dénombre plusieurs étrangers : un Français, un Algérien, un Mexicain et un Américain.
Âgé de 52 ans, le principal suspect travaille depuis 30 ans à la Renfe, la compagnie publique des chemins de fer espagnols, et depuis 2000 comme conducteur. Vendredi, de nombreux médias espagnols ont montré des captures d'écran de sa page Facebook, qui a été supprimée depuis, où l'homme se vantait de rouler à 200 km/h.
Mais l'erreur humaine pourrait ne pas être la seule en cause. L'enquête se concentre également sur de possibles lacunes dans le système de freinage. Comme l'atteste une vidéo de surveillance diffusée sur Internet jeudi, le train allait à une allure folle dans une courbe très dangereuse. Le train "a freiné trop tard", titrait vendredi le journal "El Pais".
Avec dépêches