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L'ex-haut dirigeant chinois Bo Xilai inculpé pour abus de pouvoir et corruption

Bo Xilai, ancien cadre du Parti communiste chinois tombé en disgrâce il y a un an suite au meurtre d'un homme d'affaires britannique pour lequel sa femme est en prison, a été inculpé par la justice ce jeudi pour corruption et abus de pouvoir.

La justice chinoise se concentre encore un peu plus sur le cas de Bo Xilai. Cet ancien haut responsable du Parti communiste tombé en disgrâce a été inculpé jeudi 25 juillet pour corruption et abus de pouvoir, rapporte l'agence Chine nouvelle.

En tant que cadre au service de l'État, Bo a profité de sa situation pour obtenir des faveurs et a accepté un "montant extrêmement important" d'argent et de biens immobiliers, rapporte l’agence en citant l'acte d'inculpation. Il a également détourné beaucoup de fonds publics et abusé de son pouvoir, ce qui a nui sérieusement aux intérêts de l'État et de la population, ajoute l'agence officielle de presse.

Le "South China Morning" de Hong Kong rapporte pour sa part que Bo est accusé d'avoir reçu plus de 20 millions de yuans (2,4 millions d'euros) de pots-de-vin, et détourné plus de 5 millions de yuans à son profit.

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"On ne connaît pas encore l'ampleur qu'aura le scandale Bo Xilai".

Une chute précipitée suite au meurtre de Neil Heywood

Bo Xilai, 63 ans, avait été démis de ses fonctions de chef du PCC pour la métropole de Chongqing l'an dernier, à la suite du meurtre d'un homme d'affaires britannique, Neil Heywood, en novembre 2011 pour lequel son épouse, Gu Kailai, a été condamnée à la prison à vie.

La chute de Bo, alors l'un des 25 membres du puissant Bureau politique du Parti communiste chinois, avait exposé le pouvoir à des allégations de corruption à un niveau élevé de la hiérarchie et révélé de vives divisions internes au sein des autorités centrales. Intervenant peu de temps avant la transition qui avait vu Xi Jinping nommé à la tête du parti en novembre dernier, le scandale avait révélé l'emprise de l'ancien patron de Chongqing sur cette ville de 33 millions d'habitants, où il avait mis en place un ample mouvement de répression contre ses opposants.

L'inculpation de ce jeudi a été prononcée par le parquet de Jinan, dans la province de Shandong, ce qui ouvre la voie à son procès dans cette ville de l'est du pays. Une vingtaine de policiers en civil et en uniforme ont pris place autour du tribunal de Jinan, mais rien n'indique que les audiences sont imminentes. Selon la loi chinoise, les chefs d'inculpation doivent être notifiés au prévenu et à sa défense au moins dix jours avant le début du procès.

Bo n'est plus apparu en public depuis plus d'un an, et est détenu dans un lieu inconnu. Son sort avait alimenté depuis le début de l'année de fiévreuses spéculations sur le lieu où il serait jugé.

Avec dépêches