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Pays immense, le Canada est doté de nombreuses terres fertiles que se partagent peu d’habitants. Flairant l’opportunité, des Chinois y investissent en masse. Notre reporter est allé à leur rencontre.

Depuis notre installation au Canada en 2009, nous avions toujours voulu explorer la Saskatchewan, cette immense province méconnue du pays. Peut-être à cause de son nom, mystérieux et difficile à prononcer… Il vient de la rivière Saskatchewan, dont le nom en cree - une langue amérindienne - signifie "rivière rapide".

La Saskatchewan reste une terre méconnue, y compris au Canada où les reportages sur cette province sont rares.

À l'arrivée au petit aéroport de Regina, capitale de la Saskatchewan, nous découvrons des champs à perte de vue, balayés par des vents puissants et continus, et labourés par d'immenses tracteurs. Des images conforme à la réputation de la province qui fournit la moitié de la production agricole du pays.

En Saskatchewan, nous venons vérifier une information : attirés par le prix et la disponibilité des terres, des Chinois achètent et remplacent les agriculteurs canadiens. Leur objectif : cultiver, notamment du blé, et exporter les productions vers l’Asie.

Nous nous dirigeons vers la petite ville d'Ogema, épicentre du phénomène, 368 habitants, un bureau de poste, un hôtel-restaurant et une école, où les agriculteurs des alentours emmènent leurs enfants. Nous y rencontrons Sheldon Zou, la quarantaine, un ancien manifestant de la place Tienanmen, à Pékin... Il vient ici pour faire fortune. Notre reportage peut commencer.