La justice russe a remis le principal opposant à Vladimir Poutine, Alexei Navalny, en liberté surveillée jusqu'à l'examen en appel de sa condamnation. La veille, le militant a écopé de cinq ans de prison pour détournement de fonds.
Contre toute attente, la justice russe a remis vendredi 19 juillet l'opposant Alexeï Navalny en liberté surveillée jusqu'à l'examen en appel de sa condamnation à cinq ans de prison. "La demande du parquet doit être satisfaite", a déclaré le juge du tribunal de Kirov, une ville située à 900 km à l'est de Moscou où la peine avait été prononcée la veille. L'opposant reste néanmoins soumis à des restrictions de déplacements.
itCette décision vise sans doute à apaiser ses partisans, qui ont laissé éclater leur colère jeudi en manifestant par milliers dans plusieurs villes du pays pour protester contre la condamnation du tribunal. Au total, plus de 200 manifestants ont été arrêtés.
"Le Kremlin ne s'attendait pas à une telle réaction, il a été effrayé. Sans compter que Washington, Paris, Berlin, ont condamné ce procès [...] Tout cela a créé un embarras, c'est pour ça que le Kremlin a joué la carte de la libération sous contrôle", explique Ksenia Bolchakova, la correspondante de FRANCE 24 à Moscou.
Le 18 juillet au matin, le principal opposant du président russe Vladimir Poutine a été reconnu coupable de détournement de fonds dans une affaire qu’il affirme fabriquée de toute pièce. Il a été condamné à 5 ans de camp, compte tenu de la "gravité du crime" et du "danger qu’il représente pour la société", a affirmé le juge Sergueï Blinov. L'opposant, menotté et arrêté dans la salle du tribunal, a 10 jours pour faire appel.
L’homme de 37 ans, blogueur célèbre en Russie et farouche critique du chef du Kremlin, était accusé d’avoir organisé en 2009 le détournement de 16 millions de roubles (soit environ 400 000 euros) au détriment d’une exploitation forestière, alors qu’il officiait dans le cabinet du gouverneur de la région.
Avec dépêches