
Aujourd’hui sur le net, la Toile américaine dénonce le délit de faciès dans le pays. Les internautes sud-africains fustigent un spot publicitaire qualifié de raciste. Et un photographe aveugle publie ses clichés sur Instagram.
Affaire Trayvon Martin : le web contre le délit de faciès
L’indignation reste toujours aussi vive sur la Toile américaine après l’acquittement samedi de George Zimmerman. En utilisant les mots-clefs « Je suis Trayvon Martin » de nombreux internautes, issus pour la plupart de la communauté noire américaine, se sont mis en scène sur les réseaux sociaux avec une capuche sur la tête, comme Trayvon Martin le jour de sa mort. Une manière de dénoncer le délit de faciès aux Etats-Unis et de montrer qu’ils auraient pu connaître le même sort que l’adolescent abattu en 2012 par Zimmerman.
Une question dont se sont également emparés des Américains blancs sur ce blog Tumblr baptisé « Nous ne sommes pas Trayvon Martin ». Un site sur lequel les internautes indignés peuvent publier leurs témoignages et leurs réflexions sur les discriminations raciales aux Etats-Unis. Cette mère de famille écrit ainsi qu’elle n’aura jamais à craindre que ses deux fils ne se fassent tuer dans la rue en raison de la couleur de leur peau. Mais en revanche, elle se dit inquiète de les voir grandir dans un pays où il est visiblement possible de s’en sortir pour le meurtre d’un jeune noir.
D’autres relatent quant à eux des expériences personnelles pour montrer qu’ils se sentent avantagés au sein de la société américaine. Cet homme, par exemple, raconte qu’après avoir été arrêté en état d’ivresse sur la voie publique, les policiers l’ont raccompagné chez lui au lieu de l’emmener au poste, ce qui d’après lui, ne serait jamais arrivé s’il avait eu une autre couleur de peau.
Les internautes sud-africains fustigent un spot publicitaire
Ce spot publicitaire réalisé par Lowe, une agence de communication sud-africaine, pour vanter la fraîcheur des poissons vendus au marché de Cape Town est actuellement au cœur d’une vive polémique sur la Toile locale. En effet, une partie des internautes du pays accuse le clip, composé de plusieurs courtes scènes sensées être humoristiques, de surfer sur des clichés racistes. En cause : cet extrait de la publicité où on peut voir un acteur blanc dont le visage a été grossièrement peint en noir imiter un dictateur africain n’hésitant pas à se servir des deniers publics à des fins personnelles.
Une scène qui a rapidement provoqué l’indignation des utilisateurs des réseaux sociaux qui ont été très nombreux à faire part de leur colère sur la Toile. Des internautes qui estiment pour la plupart qu’il s’agit d’une initiative de très mauvais goût et qu’elle renvoie à une période sombre de l’histoire du pays quand d’autres affirment ne pas comprendre pourquoi l’agence de publicité a choisi un dictateur noir pour illustrer la corruption alors qu’il existe d’autres exemples tout aussi parlant.
Un point de vue partagé par le blogueur T.O Molefe qui rappelle, ici, que la corruption et les dictatures ne sont pas des tendances propres à l’Afrique et qui explique que, selon lui, l’association établie par l’agence de communication dans la publicité controversée ne ferait que suggérer l’idée que le continent était mieux géré à l’époque coloniale.
Une importante salve de critiques qui a finalement poussé le marché de Cape Town et l’agence à l’origine du spot à réagir à leur tour via des communiqués publiés en ligne. Des textes dans lesquels ils présentent leurs excuses à ceux qui ont pu être choqués par la publicité tout en rappelant que le recours à certains stéréotypes avait été fait délibérément pour amplifier son côté humoristique. Des arguments qui n’ont pour le moment pas suffit à mettre un terme à la polémique.
Tendance du jour sur les réseaux sociaux
Pour détecter les tremblements de terre, l’Institut géologique américain, l’USGS, ne se fie plus uniquement à ses capteurs sismiques disséminés à travers le monde. Ses scientifiques ont mis au point un système d’alerte qui repère, en temps réel, les messages d’internautes faisant état d’un tremblement de terre sur Twitter. Et s’il faut en moyenne une vingtaine de minutes pour détecter un séisme en passant par les capteurs, seulement deux minutes suffisent en utilisant cet algorithme qui ne peut, en revanche, rien dire sur la magnitude des secousses qu’ont pu ressentir les utilisateurs.
Tommy Edison, the blind Instagram photographer
Tommy Edison est aveugle de naissance et pourtant, il possède un compte Instagram baptisé « Blind Film Critic » sur lequel il publie régulièrement les clichés qu’il prend avec son téléphone portable. Une prouesse qu’il réalise grâce aux sons qui l’entourent et une version de l’application compatible avec son handicap et qui lui a permis de devenir très populaire sur le site de partage de photos puisqu’il compte aujourd’hui plus de 32 000 abonnés. Et si les clichés ne sont pas toujours d’une qualité irréprochable, certains se révèlent néanmoins particulièrement réussis et ne manqueront pas d’impressionner les internautes.
Video of the day
Une chèvre baptisée Jemina portant une chemise et un nœud papillon en train de déguster un repas sur la table du salon tout en lisant son journal… c’est la très étrange scène que pourront découvrir les internautes dans cette vidéo récemment mise en ligne. Un clip complètement décalé à visionner au plus vite.