
Pyongyang a lancé sa fusée, destinée officiellement à mettre un satellite en orbite, et source d'inquiétude pour les Etats-Unis et ses alliés asiatiques. Le Conseil de sécurité devrait se réunir en urgence dimanche.
Reuters - L'ambassadeur du Japon à l'Onu a réclamé samedi soir une réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations unies pour débattre du lancement d'une fusée par la Corée du Nord.
L'heure de réunion du Conseil n'a pas été annoncée, mais elle pourrait intervenir dès ce dimanche. Selon des diplomates en poste au Conseil de sécurité, il faut généralement une demi-journée au moins pour organiser pareille réunion d'urgence.
Dans une lettre au président du Conseil de sécurité, le représentant permanent du Japon à l'Onu, Yukio Takasu, demande au Conseil de "se réunir d'urgence pour examiner le lancement réalisé par la République démocratique et populaire de Corée". A Tokyo, le gouvernement nippon a jugé "extrêmement regrettable" le tir d'un engin par les Nord-Coréens.
Le secrétaire général du gouvernement Takeo Kawamura a estimé que même si l'engin lancé était un satellite, il s'agissait d'une violation des résolutions de l'Onu, et le gouvernement japonais se réunira en conseil restreint dans l'après-midi.
"Selon le gouvernement, même s'il s'agit d'un lancement de satellite, il s'agit d'une violation des résolutions 1695 et 1718 des Nations unies, qui requièrent l'arrêt de toutes les activités nord-coréennes touchant aux missiles balistiques, aussi avions-nous vivement exhorté la Corée du nord à renoncer à ce lancement".
"Il est extrêmement regrettable que la Corée du Nord ait persisté dans ce lancement, malgré cela, et nous protestons vivement", a ajouté le secrétaire général à Tokyo. (Louis Charbonneau, avec Linda Sieg à Tokyo, version française Eric Faye)