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"Le bonheur national brut est une utopie"

Presse française, lundi 15 juillet. Au menu de la presse française ce matin, la traditionnelle interview présidentielle du 14 juillet, version optimiste, le procès d’un trader français à New York, et la fin du bonheur national brut au Bhoutan.

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On revient dans cette revue de presse sur l’interview, hier soir, de François Hollande à l’occasion du 14 juillet. Une intervention au cours de laquelle le chef de l’Etat a affiché son optimisme.

Il l’a juré, les yeux dans les yeux, "la reprise est là", et oui, "la France va réussir". Le but était de battre en brèche le fameux "pessimisme français", et la crainte du "déclin" de la France.

Le problème, notent Les Échos, c’est que François Hollande a certes promis d’inverser la courbe du chômage, et dit son ambition de voir une France "plus forte" dans dix ans, mais qu’il s’est montré peu concret sur la marche à suivre.

François Hollande, donc, "capitaine d’optimisme", ironise Libération. L’optimisme affiché de François Hollande est effectivement assez peu partagé ce matin. Première question, l’embellie économique annoncée - c’est le chapitre qui provoque le plus de scepticisme, à droite comme à gauche. "Nous sommes encore dans une séquence de récession économique", rappelle pudiquement l’économiste de gauche Xavier Timbeau.

A droite, c’est la perspective de nouvelles augmentations d’impôts qui est étrillée - à lire du côté du Figaro : "Dans le cul-de-sac où il s’est mis, François Hollande demandera toujours plus à l’impôt, qui lui rapportera toujours moins, et auquel il demandera davantage… à quoi conduira ce vertigineux feu d’artifice fiscal ?".

Le Figaro auquel le rappel à l’ordre adressé à la majorité n’a pas échappé non plus. "Il y a un principe, si on veut gagner si on veut réussir, il faut être à mes côtés", a lancé François Hollande. Un "vœu pieux", d’après Le Figaro, qui explique que le président "n’a plus les moyens d’imposer le silence dans les rangs de la majorité".

A noter également ce matin, l’ouverture à New York du procès de Fabrice Tourre, cet ex-salarié français de Goldman Sachs, qui est l’un des rares traders à être mis en cause dans la crise des subprimes. Les Échos parlent d’un procès qui s’annonce comme le plus emblématique de la crise financière de 2008. Emblématique parce que la SEC, le gendarme boursier américain qui n’a guère brillé dans la poursuite des "voyous de la finance", espère faire de ce procès un "cas d’école", bref, se refaire une virginité à bon compte.

Sans transition, quoique… les Échos reviennent un peu plus loin sur un autre sujet qui fâche, les négociations sur le libre-échange entre l’Europe et les États-Unis. On apprend notamment que l’agroalimentaire aimerait imposer le poulet désinfecté au chlore et le boeuf aux hormones, tandis que les pétroliers voudraient pouvoir régler leurs différents avec les États non plus devant les tribunaux classiques, mais par le biais d’arbitrages privés.

Et on termine avec une info du Figaro : le Bhoutan s’apprête à enterrer son bonheur national brut, une notion que récusent, aujourd’hui, les démocrates du Parti Démocratique du Peuple qui viennent de remporter les élections législatives.

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