L’Élysée a confirmé lundi soir que le corps retrouvé au Mali était celui de Philippe Verdon, géologue français enlevé en 2011 par Aqmi. Sa dépouille sera rapatriée en France mercredi, a indiqué le ministère des Affaires étrangères.
"J'exprime à sa famille et à ses proches ma totale solidarité", a écrit François Hollande dans un communiqué. "Je partage l'indignation des Français et je rappelle que les responsables de la mort de notre compatriote devront être identifiés et traduits devant la justice."
Sa dépouille sera rapatriée en France mercredi, a indiqué le ministère des Affaires étrangères
Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait revendiqué son exécution en mars dernier en représailles à l'intervention militaire française au Mali, mais son décès n'avait pas été confirmé officiellement depuis.
it"Tout indique qu'il serait mort il y a déjà plusieurs semaines"
Les autorités françaises n'avaient jamais caché leur pessimisme quant au sort de l'otage français dont l'exécution avait été annoncée par Aqmi le 19 mars. Quelques jours après cette déclaration des islamistes, le président François Hollande avait expliqué, le 28 mars, que "des éléments [conduisaient] à penser" que Philippe Verdon "pourrait être mort".
Des propos pessimistes réitérés dimanche 14 juillet. "Nous avons hélas des informations les plus mauvaises sur Philippe Verdon [...] Tout indique qu'il serait mort il y a déjà plusieurs semaines", a une nouvelle fois déclaré le président lors de son interview à l'Élysée.
Le 7 juillet, la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) avait été informée de la découverte d'une dépouille susceptible d'être celle de Philippe Verdon. Un prélèvement génétique a été envoyé le lendemain en France.
Mort de maladie ou exécuté ?
Agé de 53 ans, l'otage français souffrait d'un ulcère et de tachycardie. Dans la nuit du 24 novembre 2011, Philippe Verdon et Serge Lazarevic avaient été enlevés dans leur hôtel à Hombori. Ils étaient en voyage d'affaires pour un projet de cimenterie, ont indiqué leurs proches, démentant que les deux hommes aient pu avoir des liens avec des mercenaires ou des services secrets. Serge Lazarevic est toujours entre les mains d'Aqmi.
Quatre autres Français, Thierry Dol, Daniel Larribe, Pierre Legrand et Marc Féret, ont été enlevés le 16 septembre 2010 au Niger et sont détenus par Aqmi.
Avec dépêches