
Le président russe Vladimir Poutine a affirmé que l'ancien consultant du renseignement américain Edward Snowden quittera la Russie, où il est bloqué depuis trois semaines, dès qu'il en "aura la possibilité".
"Il est arrivé sur notre territoire sans invitation, en transit vers d'autres pays. [...] Nos collègues américains l'ont de facto coincé" en Russie après avoir "intimidé tous les pays" prêts à l'accueillir, a déclaré le président cité par les agences russes, ajoutant : "Dès qu'il aura la possibilité d'aller ailleurs, il le fera sans aucun doute".
Demande d'asile en attente
L'Américain avait demandé il y a deux semaines l'asile politique à une vingtaine de pays, dont la Russie. Mais il était revenu sur sa demande auprès de Moscou après que Vladimir Poutine ait posé comme condition que l'ancien consultant de la CIA cesse ses révélations sur le programme de surveillance électronique américain. Lundi, Moscou était toujours dans l'attente d'une demande d'asile officielle d'Edward Snowden.
"Nous lui avons dit +nous avons des relations avec les Etats-Unis, nous ne voulons pas que vous portiez préjudice à ces relations. Il a dit non", a déclaré Vladimir Poutine à des journalistes après avoir effectué une plongé en bathyscaphe au fond de la Baltique.
"II a dit +je veux poursuivre mon activité, je vais me battre pour les droits de l'homme+ (...) Nous avons répondu +cela se fera sans nous, nous avons d'autres combats à mener", a conclu le président russe.
Le jeune fugitif américain, bloqué à l'aéroport Moscou-Cheremetievo où il est arrivé le 23 juin en provenance de Hong Kong, a fait part vendredi de son intention de demander l'asile politique à la Russie, en attendant de pouvoir se rendre en Amérique latine, où le Venezuela, la Bolivie et le Nicaragua se sont dits prêts à l'accueillir.
Avec dépêches