Les troupes françaises et africaines engagées dans l'opération Serval au Mali étaient à l'honneur pour ce défilé du 14 juillet 2013 sur les Champs-Élysées à Paris.
Le défilé du 14 juillet, qui a mis côte à côte troupes françaises et mailiennes, a pris fin dimanche peu après 12H00 sur l'avenue des Champs Elysées, sous un soleil radieux en présence d'une foule dense.
Le défilé, grand rendez-vous républicain, s'est terminé par une démonstration de saut de précision en parachute et par la commémoration des 70 ans de la Médaille de la Résistance.
Des jeunes engagés dans un service civique, venus de métrople et d'outre-mer, tenaient des coussins avec les médailles remises à chacune des collectivités décorées de cette médaille, de couleurs noir (le deuil) et rouge (le martyre).
Dans une lettre à leur adresse, François Hollande a souligné que "dans une période difficile où le chômage frappe durement votre génération, votre engagement est un signe d'espoir, d'optimisme et de générosité".
Le chef de l'Etat a remercié le gouverneur militaire de Paris, le général Hervé Charpentier, pour ce défilé, saluant "l'esprit de concorde et de rassemblement" au sein des armées qui "ont donné de la fierté aux Français".
Le président de la République, accompagné de sa compagne Valérie Trierweiler, tout de rose vêtue, est ensuite allé saluer des invités, notamment les blessés aux combats et leurs familles et aussi l'officier parachutiste qui s'était blessé l'an passé lors de son atterrisage.
Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius était absent, en déplacement au Mexique pour la mise ne route du conseil stratégique franco-mexicain et la préparation de la venue de François Hollande en 2014.
Au chapitre des fausses notes, des opposants au mariage homosexuel ont sifflé et hué le président de la République lors de sa descente des Champs Elysées qui donnait le coup d'envoi du défilé, peu après 10H00.
Le député UMP Pierre Lellouche a interprété ces huées sur son compte twitter comme "un juste retour des choses" au "fossoyeur de l'armée française".
Le compagnon de la ministre du Logement Cécile Duflot, Xavier Cantat, a, quant à lui, fait part sur son compte twitter de son hostilité au défilé en ces termes: "Fier que la chaise à mon nom reste vide au défilé de bottes des Champs Elysées #14Juillet".
Le défilé avait débuté par la revue des troupes par M. Hollande, debout dans un véhicule de commandement, de l'Arc de Triomphe à la place de la Concorde où il a pris place dans la tribune officielle aux côtés du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, du président malien par intérim, Dioncounda Traoré, ainsi que du président croate, Ivo Josipovic.
Les 50 ans de l'Ordre National du Mérite ont été célébrés: les musiciens de la Garde républicaine ont composé l'étoile à six branches doubles de l'ONM, tandis que des jeunes en service civique, créé en 2010, ont déployé une pièce d'étoffe bleue pour former le ruban de l'insigne.
A 10H36, la patrouille de France a tracé dans le ciel parisien le drapeau bleu-blanc-rouge. Les moyens aériens se sont succédé avant que ne commence le défilé au sol.
Une soixantaine de soldats maliens ont défilé aux côtés de militaires français dont les unités ont été engagées au Mali. De même qu'un détachement de la Minusma, la force de l'ONU à forte composante africaine qui a pris ses fonctions début juillet au Mali.
Un détachement croate, dont le pays est l'invité d'honneur de ce défilé, deux semaines après être devenu le 28e pays entré dans l'Union européenne, a aussi foulé les Champs Elysées, ainsi qu'un détachement de la Brigade franco-allemande pour les 50 ans du traité de l'Elysée.
Sur le thème "Une armée d'avant-garde, fière de son passé", 4.800 hommes et femmes au total ont défilé cette année, 265 véhicules - soit 35% de moins qu'en 2012 -, 58 avions et 35 hélicoptères - 12% de moins.
AFP